Istanbul - Saint-Sauveur-in-Chora

Publié le 18 Août 2011


Saint-Sauveur-in-Chora est l'une des plus belles églises de style byzantin des Balkans. Elle est située à Istanbul à l'Ouest du centre non loin des anciennes murailles de l'antique Byzance. Elle est devenue  un musée en 1948, après avoir été transformée en mosquée par les ottomans. Sa valeur artistique est liée à la profusion des mosaïques et fresques qui couvrent les murs, les voûtes et les coupoles à l'intérieur de l'église.

A l'origine, lors de sa construction au Ve siècle, l'église était hors des murs de la cité, Chora signifiant dans les champs.
Elle fut reconstruite au XIe siècle à la demande de Maria Ducaina, belle-mère de l'empereur Alexis Ier Commène, sous la forme d'un plan en croix caractéristique du renouveau architectural byzantin.

La décoration intérieure fut exécutée plus tard, entre 1315 et 1321, sous l'impulsion de l'homme d'état Théodore Métochitès.


Elles illustrent parfaitement la rennaissance artistique de l'époque des Paléologue, dernier sursaut avant l'effondrement et la disparition de l'empire millénaire.

Bien que de petite taille, l'église offre dans ces trois espaces principaux : du narthex, du naos et de la chapelle attenante, une profusion iconographique.

La chapelle attenante est recouverte de fresques dont des portraits de saints en pied d'un très grand réalisme.

Le Narthex est lui couvert de mosaïques illustrant des scènes bibliques. La coloration, la liberté de compositon, la profussion des personnages en font un véritable livre ouvert à destination de l'enseignement des hommes.
Le thème principal de ces mosaïques riches de détails est l’incarnation de Dieu en Homme et le salut apporté aux Hommes.

La résurrection du Christ est le motif central des fresques de la chapelle funéraire et vient compléter cette notion de salut.


Dans la voûte, sous la coupole de l’esonarthex, le cycle, qui comptait originellement 20 scènes, commence par la vie de Marie qui était très populaire au Moyen Âge.

Le cycle d’images dans le narthex extérieur commence par l’enfance de Jésus et se poursuit dans le narthex intérieur par la représentation des miracles publics du Christ.



La richesse et la qualité de cet ensemble témoignent de la grandeur de l'art byzantin et de son influence sur les civilisations et artistes des Balkans, de Russie et du pourtours méditérannéen.

 

Photos: (c) Lankaart

 

Rédigé par rafael

Publié dans #ARTS BYZANTIN PALEOCHRETIEN ORTHODOXE et RUSSE, #TURQUIE

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L
<br /> L'art byzantin est d'une richesse extraordinaire. Encore une fois, vous livrez un article très intéressant et très bien documenté. Bravo !<br /> <br /> <br />
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