Cathédrale de Chartres - Vitraux
Publié le 19 Août 2011
Les vitraux de Chartres, mondialement connus de par leur fameux « bleu de Chartres », sont restés intacts depuis le Moyen Âge.
La plupart des vitraux ont été faits pour l'église actuelle reconstruite après l'incendie de 1194. Leur réalisation peut être datée des années 1205 à 1240.
Cependant quelques uns sont des témoins de la cathédrale antérieure :
- les trois lancettes de la façade occidentale qui ont dû être exécutés entre 1145 et 1155,
- la partie centrale du vitrail (baie située au début du déambulatoire côté Sud) appelée Notre-Dame-de-la-Belle-Verrière, célèbre pour son bleu dit de Chartres, daté de 1180 (le reste du vitrail date des années 1215-1220).
Les plus anciens vitraux de Chartres sont contemporains de ceux que l'abbé Suger fait réaliser, entre 1144 et 1151, pour l'abbatiale de Saint-Denis et qui y sont encore visibles dans les chapelles rayonnantes du chevet.
Quelques vitraux ont été réalisés plus tardivement : les vitraux de la chapelle Saint-Piat, du milieu du XIVe siècle ; la verrière de la chapelle de Vendôme qui a été réalisée dans le premier quart du XVe siècle.
Pour les protéger des bombardements allemands (voir la destruction des vitraux de la cathédrale de Reims), les vitraux ont été entièrement déposés pendant les Première et Seconde guerres mondiales.
Les vitraux de Chartres sont célèbres pour leur bleu dont le secret précis de fabrication ne nous est pas parvenu.
Notre-Dame de la Belle Verrière, vitrail qui est une des cent soixante-quinze représentations de la Vierge dans la Cathédrale, doit sa célébrité à ce bleu cobalt exceptionnel qui a pourtant failli disparaître lors du terrible incendie de 1194. En effet, seul le panneau central — celui de Marie et de son Enfant — et les trois verrières qui surplombent le portail royal ont résisté au désastre.
Sur ce vitrail, la Vierge, sans écraser ceux qui la regardent depuis le sol de la cathédrale, les surplombe de ses 2,25 m et présente son Enfant tenant un livre sur lequel peut être lue l'inscription « omnis vallis implebitur » (toute vallée sera comblée) en référence à Saint Luc qui cite cette phrase en prélude à la prédiction de Saint Jean-Baptiste.
Elle pose son regard sur nous et en même temps au-delà de nous, avec à la fois grandeur, humilité, pureté, compassion, expérience, sérénité, tristesse, sourire et majesté.
En son centre, Marie règne sur son trône céleste. Sous le trône de la Vierge, trois panneaux rappellent l'épisode des tentations de Jésus, et six autres celui des noces de Cana. Enfin, autour de la Vierge en Majesté, huit autres panneaux montrent les anges glorifiant l'Enfant Roi et sa Mère. Au zénith, le dernier des 20 panneaux, celui de l'Esprit-Saint — représenté par une colombe dont la tête est cernée d'un nimbe crucifère — rayonne sur elle.
Ce vitrail sans signature se compose de deux parties :
au centre, les trois panneaux qui représentent la Vierge à l'Enfant remontant à la fin du XIIe siècle avec son célèbre bleu de Chartres, autour des panneaux distincts juxtaposés du début du XIIIe siècle.
Le chanoine Delaporte avait fait remarquer en 1960 qu'un acte avait été passé le 3 octobre 1195, soit après l'incendie, sur l'autel de la Vierge qui devait être l'autel majeur de la cathédrale. Il en déduisait que l'abside de la cathédrale devait avoir subsisté après l'incendie de 1194. D'autres spécialistes ont remarqué que sur le livre ouvert que tient l'Enfant Jésus est écrit le début de l'antienne en l'honneur de la Vierge à Chartres. Ils en ont déduit que ces trois panneaux faisaient partie du vitrail qui se trouvait dans l'abside de la cathédrale derrière l'autel majeur et n'a donc pas été touché par l'incendie.
Photos: (c) lankaart
Texte: Article Vitraux de Chartres de Wikipédia en français (auteurs)
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