Omar Khayyam - Les Roubaïtes ou Rubaiyat

Publié le 18 Octobre 2013

Les Roubaïtes d'Omar Khayyam
 37

Qu'elles sont belle, ces verdures qui croissent aux bords des ruisseaux!
On dirait qu'elles ont pris naissance sur les lèvres d'une angélique beauté.
Ne pose donc pas sur elles ton pied avec dédain,
elles proviennent de la poussière d'un visage au teint de tulipe.


38

Le péché m'a rendu laid et malheureux, mais je ne suis pas sans espoir,
semblable aux idolâtres, qui se reposent sur les dieux de leurs temples.
Et le matin où je mourrai de mon ivresse de la veille, je demanderai du vin,
j'appellerai ma maîtresse, que m'importent et le paradis et l'enfer.


39

Si je bois du vin, ce n'est pas pour ma propre satisfaction;
je ne cherche ni le désordre ni à m'abstenir de religion et de moral:
non, c'est pour respirer un moment en dehors de moi-même.
Aucun autre motif ne me sollicite à boire, à m'enivrer.

 

109

O amis! convenez d'un rendez-vousmaprès ma mort.
Une fois réunis, réjouissez-vous d'être ensemble;
lorsque l'échanson prendra dans sa main une coupe de vin vieux,
souvenez-vous du pauvre Khayyam: buvez ensemble à sa mémoire.


110

Ami! à quoi bon te préoccuper de l'être?
Pourquoi troubler ainsi ton coeur, ton âme par des pensées oiseuses?
Vis, heureux, passe ton temps joyeusement;
on ne t'a pas demandé ton avis pour faire ce qui est.


111

O mon coeur! agis comme si tout au monde était tien;
imagine cette maison pourvue de toutes choses, soigneusement ornée,
et vis joyeux dans le domaine du désordre.
Pense t'y être assis deux ou trois jours, puis que tu te lèveras pour partir.

 

Né à Nishapur en Iran, Omar Khayyam s'installe à Samarcande pour finir ses études. Brillant étudiant il s'installe à Boukhara et s'affirme rapidement comme l'un des plus grands mathématicien et astronome de son temps. Il écrit l'un des traités les plus importants écrit avant l'époque moderne sur l'algèbre. Son enseignement philosophique n'eut pas le même impact que ses écrits scientifiques. 

 

Ses poèmes eurent beaucoup de succès en Europe dès le XIXe siècle ainsi que ses réflexions sur la religion.

 

(CVII)

« Autrefois, quand je fréquentais les mosquées,

je n'y prononçais aucune prière,

mais j'en revenais riche d'espoir.

Je vais toujours m'asseoir dans les mosquées,

où l'ombre est propice au sommeil. »

(CLIX)

« “ Allah est grand !”. Ce cri du moueddin ressemble à une immense plainte.

Cinq fois par jour, est-ce la Terre qui gémit vers son créateur indifférent ? »

(CLIII)

« Puisque notre sort, ici-bas, est de souffrir puis de mourir,

ne devons-nous pas souhaiter de rendre le plus tôt possible à la terre notre corps misérable ?

Et notre âme, qu'Allah attend pour la juger selon ses mérites, dites-vous ?

Je vous répondrai là-dessus quand j'aurai été renseigné par quelqu'un revenant de chez les morts. »

 

 

Source: Wikipedia.en

 

Rédigé par rafael

Publié dans #ISLAM CLASSIQUE, #OUZBEKISTAN

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