David - Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils
Publié le 31 Août 2012
Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils est le dernier tableau de la série des peintures d'histoire pré-révolutionnaire. Dans cette œuvre David, conscient du reproche qu'on lui a fait de mettre systématiquement ses personnages sur un seul plan à l'imitation des bas-reliefs, décide de répartir les figures sur trois niveau de profondeur. Au premier plan Brutus dans l'ombre, au second les femmes éplorées, et au troisième la procession des licteurs qui portent les corps des fils du consul. Il tente aussi d'insuffler du mouvement, là où ses précédent tableau d'histoire péchaient par leurs statisme. Dernier tableau du style néoclassique romain de David, il en est aussi l'aboutissement, par la volonté du peintre d'insuffler un caractère d'authenticité archéologique, en reprenant le buste de Brutus du Capitole pour la figure du consul, et en faisant figurer la statue allégorique de Rome sur la gauche du tableau, et le mobilier de style romain.
Histoire
Après le viol de Lucrèce par Sextus Tarquin, Lucius Junius Brutus, qui jusque-là contrefaisait la folie (" Brutus " signifie "l' Idiot") aidé de Tarquin Collatin, mari de Lucrèce, soulève le peuple et chasse le roi Tarquin le Superbe de Rome. Le roi et sa famille se réfugient en Etrurie. La République est proclamée en 509 avJ.C. Brutus devient consul. Des envoyés des Tarquins viennent réclamer la restitution des biens royaux. On délibère. La restitution des biens est votée. Mais les émissaires en profitent pour fomenter un complot contre la république et font écrire aux conjurés une lettre assurant leur fidélité aux Tarquins. Cette lettre les perdra puisqu'ils seront dénoncés par l'esclave Vindicius, témoin de la remise de la lettre. A la connaissance du complot, les sénateurs refusent de rendre les biens royaux et les donne à piller au peuple. Voici le récit de l'exécution des traîtres et en particulier des fils de Brutus : Titus et Tibérius, tel que nous le rapporte Tite-Live dans l'Histoire Romaine au livre II :
" Après le pillage des biens royaux, les traîtres furent condamnés et punis ; leur exécution fut en ce point remarquable qu'elle contraignit un père, à titre de consul, à ordonner le châtiment de ses fils, et, alors qu'il aurait dû être la dernier des spectateurs, le sort précisément le désigna exécuteur du supplice. Se trouvaient là, attachés au poteau, des jeunes gens de la fine fleur de la noblesse ; mais tous les regards se détournaient des autres, comme s'il s'agissait d'inconnus pour se reporter sur les fils du consul ; ce n'est pas tant leur châtiment qu'on déplorait que le crime qui le provoquait : " précisément cette année même, leur patrie rendue à la liberté, leur père, son libérateur, le consulat qui avait pris naissance dans leur famille, le sénat, le peuple, tous les dieux et les hommes de Rome, tout cela ils avaient résolu de le livrer au roi superbe de naguère, à l'exilé hostile d'aujourd'hui !" Les consuls prirent place sur leur siège et dirent aux licteurs de procéder au supplice. Ceux-ci battent de leurs verges les corps nus des condamnés, ils les frappent de leurs haches : pendant tout ce temps, on n'avait d'yeux que pour le père, son visage, sa physionomie où perçait l'amour paternel au milieu de sa charge de justicier. "
Source: wikipedia, http://eduscol.education.fr/louvre/mort/mortbru.htm
Ingres - Baudelaire salon de 1846 - LANKAART
Cela est si vrai que M. INGRES, le représentant le plus illustre de l'école naturaliste dans le dessin, est toujours au pourchas de la couleur. Admirable et malheureuse opiniâtreté ! C'est ...
http://www.lankaart.org/article-ingres-par-baudelaire-54843708.html