David - La mort de Socrate
Publié le 20 Mars 2017
Avant le milieu du XVIIIe siècle Socrate était un sujet peu traité en peinture, et sa mort encore moins. À la fin des années 1740 cependant, sous l'impulsion de la critique et de l'Académie royale de peinture et de sculpture principalement, se fait jour une volonté de rendre plus morale la peinture d'histoire, à l'encontre de la légèreté des sujets mythologiques, tels qu'ils étaient représentés par François Boucher par exemple. L'École royale des élèves protégés a aussi contribué à faire émerger la figure de Socrate comme exemple de vertu. Le principal support des cours d'histoire dans cette école était l'Histoire ancienne de Charles Rollin, qui accordait une large place à la vie de Socrate. Le texte était accompagné de gravures de Hubert-François Gravelot qui ont influencé de nombreux peintres par la suite, dont David. C'est dans ce contexte que la mort de Socrate devient un thème pictural. Michel-François Dandré-Bardon présente un tableau sur le sujet au Salon de 1753 (peinture aujourd'hui disparue) et Charles-Michel-Ange Challe à celui de 1761. Michel-François Dandré-Bardon a ensuite enseigné l'histoire à l'École royale des élèves protégés à partir de 1755. En 1762 la mort de Socrate est proposé comme sujet de peinture (et la mort de Germanicus comme sujet de sculpture) au concours pour le prix de Rome, alors qu'il était de tradition de choisir un sujet tiré de la Bible. Michel-François Dandré-Bardon est lui-même membre du jury cette année-là.
La principale difficulté du sujet est qu'il a un caractère peu dramatique, ce qui le rendait difficile à traiter aussi bien au théâtre qu'en peinture. Diderot avait notamment imaginé dans son Discours sur la poésie dramatique une pièce sur Socrate, un projet qu'il n'a jamais mené à terme.
David et Pierre Peyron présentent tous les deux au Salon de 1787 une toile intitulée La Mort de Socrate. Celle de David est une commande de Charles-Michel Trudaine de la Sablière, celle de Peyron une commande du comte d'Angiviller pour Louis XVI. Outre le Phédon de Platon, Diderot a certainement servi de source d'inspiration aux deux peintres. Alors que leurs prédécesseurs avaient choisi de représenter Socrate mourant après avoir ingéré le poison, David et Peyron innovent dans le choix du moment. La scène se situe à l'instant où Socrate termine son discours et s'apprête à saisir la coupe.
Source: Wikipedia
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