Johannes Vermeer - La Femme en bleu lisant une lettre
Publié le 8 Novembre 2014
Rijksmuseum Amsterdam, 1663
Ce tableau, très originale de Vermeer, trouve toute sa valeur dans l'utilisation subtile et envahissante du bleu. Cette couleur accentue l'effet de recueillement et de concentration que suggère la pose de la jeune femme. Le premier plan est occupé par du mobilier familier et crée une distance par rapport au spectateur introduisant ainsi à l'intimité du personnage. Comme souvent dans les tableaux le fond est occupé par une immense carte dont on ne perçoit qu'une partie.
L'harmonie globale créé par Vermeer peut surprendre puisqu'il n'y a au premier abord rien de particulier dans la composition de ce tableau. Mais comme dans quelques œuvres du maître ici tout se conjugue et s'équilibre à la perfection et un sentiment d'harmonie et de sérénité règne sur le tableau.
Vincent van Gogh écrivait dans une lettre datée du 29 juillet 1888 adressée d’Arles à Émile Bernard :
« Ainsi, connais-tu un peintre nommé Vermeer qui, par exemple, a peint une dame hollandaise très belle, enceinte. La palette de cet étrange peintre est : bleu, jaune citron, gris perle, noir, blanc. Certes, il y a dans ses rares tableaux, à la rigueur, toutes les richesses d'une palette complète ; mais l'arrangement jaune citron, bleu pâle, gris perle, lui est aussi caractéristique que le noir, blanc, gris, rose l'est à Vélasquez. »
En effet, le tableau se distingue par une utilisation exceptionnel de la couleur bleue : pour le dossier des deux chaises, pour la nappe recouvrant la table, pour la veste de satin de la jeune femme. Mais le bleu se communique également aux autres surfaces, et contamine notamment les parties ombrées du mur de l'arrière-plan, par exemple, sur le rectangle blanc de la partie supérieure gauche, et, plus encore, dans la partie de mur prise entre le bas de la carte, le ventre de la jeune femme et le dossier de la chaise du fond, ce qui pourrait relever de ce qu'André Lhote appelle la « musicalisation […] des éléments plastiques secondaires, [qui] ne peut être obtenue que par la transposition en bleu clair des ombres qu'un œil moins exercé a tendance à voir de la même couleur que la lumière, mais plus foncées. »
Source: RR, Wikipedia

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"Douce fierté des cœurs, grâce noble des choses Qui brillent dans les yeux, les velours et les bois, Beau langage élevé du maintien et des poses - Héréditaire orgueil des femmes et des rois ! – Tu triomphes, Van Dyck, prince des gestes calmes, Dans tous les êtres beaux qui vont bientôt mourir, […]