Picabia - Udnie danse hindoue Stasia Napierkowska

Publié le 30 Mai 2019

Picabia - Udnie

Picabia - Udnie

Monument de la première peinture abstraite, Udnie ... opère une synthèse des courants les plus novateurs de la peinture du début des années 1910. L’œuvre est inspirée à Francis Picabia en 1913, lors du voyage qui le conduit aux États-Unis pour assister au vernissage de l’exposition de l’Armory Show. Sur le bateau qui l’amène à New York, il assiste au spectacle de danse « hindoue » (et néanmoins furieusement dionysiaque) d’une actrice polonaise, Stasia Napierkowska. Un an plus tôt, à Paris cette fois, Picabia, comme Marcel Duchamp, avait été impressionné par l’exposition des peintres futuristes italiens. Il y avait vu, entre autres, les œuvres d’Umberto Boccioni et de Gino Severini ... dans lesquelles le dynamisme d’un mouvement, d’une danse, éclatait en formes colorées autonomes. Si Udnie emprunte son dynamisme à la peinture futuriste, elle doit son « mécanisme » à l’exemple des œuvres de Duchamp. En 1912, ce dernier avait offert à Picabia sa Mariée, un hybride de guêpe et de machine à coudre. Les reflets métalliques, les formes d’ Udnie appartenaient déjà au monde mécanique qui allait bientôt inspirer directement Picabia.

En déclarant en 1913, à New York, que « l’art est une tentative réussie d’extérioriser la pensée ou le sentiment intérieur en projetant sur la toile des états subjectifs, émotionnels, mentaux », Francis Picabia rattache enfin Udnie à ce « musicalisme » prôné par les artistes groupés à Puteaux autour des frères Duchamp, à cet « orphisme » que célèbre Guillaume Apollinaire, en 1913, dans son ouvrage consacré aux peintres cubistes.

Centre Pompidou

Rédigé par rafael

Publié dans #ART MODERNE

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