François-Xavier Fabre - La mort d'Abel
Publié le 5 Février 2018
Loué par la critique lors de sa présentation à Paris au Salon de 1791, ce tableau
témoigne brillamment des ambitions du jeune Fabre alors considéré comme un des
plus brillants et prometteurs élèves de David. Pensionnaire du roi à Rome, Fabre
exécute, selon les règlements de l’Académie, plusieurs académies masculines dont celle-ci, de loin la plus élaborée : s’inspirant d’un passage de la Genèse,
Fabre représente le héros biblique, le corps nu renversé sur une dalle de pierre, après
le combat avec son frère Caïn. Fabre répond à la double exigence de peindre une
académie dans un souci d’objectivité et de clarté mais aussi d’exprimer une
émotion, préoccupation essentielle du peintre d’histoire qu’il rêve alors de devenir.
La paroi rocheuse, coupante et déchiquetée, le rideau de verdure, les vapeurs du
brasier exaltent le corps glorieux du héros, glabre et lisse comme un groupe sculpté
antique. Le soin apporté au rendu des belles matières tactiles - chevelure soyeuse,
ruban rose, fourrure barrant le corps -, l’expression boudeuse du visage, le regard à
demi mort, le site solitaire et romantique ajoutent encore au charme fascinant et
trouble de ce tableau mettant en scène avec un raffinement extrême cette mort
mythique brutale et injuste. Ce chef-d’œuvre de Fabre s’inscrit dans une longue
tradition d’académie virile depuis David, Drouais, Regnault où préfigure le Sommeil
d’Endymion (Louvre) de son rival Girodet, unanimement admiré au Salon de 1793
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