Francis Picabia, né à Paris en 1879, s'oriente dans un premier temps vers l’impressionnisme sous l'influence de Sisley et de Pissaro. Pendant dix ans le succès de ses œuvres le fait connaître à Paris. En 1909 il opère une rupture profonde en exécutant une aquarelle abstraite, Caoutchouc, dès lors l'aventure commence, et sa rencontre avec Marcel Duchamp en 1910 puis celle d'Apollinaire en 1911 l'oriente définitivement vers une non-figuration lyrique qu'illustre parfaitement l'Arbre rouge.
Picabia développe dans les années trente une méthode particulière puisque toutes ces mises en scène sont strictement calquées sur les photographies que mettaient à la disposition du peintre ...
Miro - Goutte d'eau sur le neige rose C'est dans la voie de l'abstraction que Miro trouvera son style propre où il ne cesse de montrer son verve, son humour et son sens du merveilleux. Son invention
À la Russie, aux ânes et aux autres offre un cortège de références explicites aux cultures juive et russe. Au début de son autobiographie, Mein Leben [Ma Vie] (Berlin, 1923), Chagall relate sa naissance en ces termes : « Ce qui d’abord m’a sauté aux yeux, c’était une auge ». Auge dans laquelle sa mère le plonge pour le protéger d’un incendie qui ravage le quartier juif et à laquelle s’abreuve la vache rouge du tableau. Celle-ci désignerait-elle la vache rousse des textes sacrés ? « L’Éternel parla à Moïse et à Aaron en ces termes : “Ceci est un statut de la loi qu’a prescrit l’Éternel, savoir : Avertis les enfants d’Israël de te choisir une vache rousse […]. Vous la remettrez au pontife Éléazar; il la fera conduire hors du camp, et on l’immolera en sa présence”. » (Les Nombres, 19). Ce passage de la Thora, qui décrit les prescriptions fondamentales des Hébreux en matière d’interdits, fait partie du savoir religieux que le jeune Chagall acquérait à l’école juive (heder ) de Vitebsk. Chagall ne se contentera pas de transposer cet enseignement dans sa peinture ; il le transformera en une vision métaphorique et poétique qui nourrit son art. Son passé le poursuit jusqu’à Paris, où il s’installe en 1911, dans un atelier au 18, impasse du Maine, puis à la Ruche où il réalise À la Russie, aux ânes et aux autres : « Deux, trois heures du matin. Le ciel est bleu. L’aube se lève ! Là-bas, plus loin, on égorgeait le bétail, les vaches mugissaient et je les peignais. » (Ma Vie, op. cit. , p. 145). Il se souvient aussi de sa fascination de gamin juif pour les églises orthodoxes inaccessibles, avec leurs iconostases qui lui étaient interdits : « Ma chambre s’éclairait du bleu foncé tombant de la fenêtre unique. La lumière venait de loin : de la colline où se trouvait l’église. J’éprouve toujours du plaisir à peindre une fois de plus cette église et cette petite colline sur mes tableaux. ». La peinture, l’une des premières grandes compositions parisiennes de Chagall, préparée par un esquisse à l’encre et une gouache, appartient, comme le souligne Pierre Provoyeur, au thème des « nuits », illuminées par des couleurs fauves, éblouissantes, et par une force poétique « démente » (Blaise Cendrars), incarnée par la décollation de la fermière et par la vache qui plane par-dessus le toit, en référence au dicton juif qui dit de quelqu’un que sa tête vole dans le ciel quand il se laisse emporter par sa fantaisie. Après une présentation au Salon des Indépendants de 1912, le tableau est montré par Apollinaire – séduit par cette conjugaison d’une iconographie folklorique et d’un style cubiste qui lui donne son « pouvoir de choc » –, à la galerie Der Sturm de Berlin, en 1914. Il est le chef-d’œuvre de Chagall pour 1911, année définie par André Breton comme celle de sa « totale explosion lyrique » .
Marc Chagall dans cette oeuvre représente une ville au dessus de laquelle vole un couple enlacé. Le style fantastique évoque les contes de son pays natal, la Russie, ainsi que le folklore juif q...
Chagall - Le violoniste vert Chagall a découvert les artistes de la rue lors des fêtes et des cérémonies religieuses à Vitebsk où il séjourne notamment durant le début des années 20. Les v...
Chagall - Double portrait au verre de vin Avec le Double Portrait au verre de vin, Marc Chagall célèbre son union avec Bella, qu'il épouse en 1915 en Russie, représentée ici dans une virginale...
La Noce de Fernand Léger est, de prime abord, difficilement lisible. L’attention est attirée par les grandes formes lumineuses et les aplats colorés qui rythment la composition et organisent l’espace. Un réseau de petits éléments imbriqués, de couleurs plus éteintes, apparaît entre ces formes. Il laisse entrevoir le cortège des invités déambulant autour des mariés – dont les visages occupent le centre du tableau –ainsi que des fragments de paysage et de corps. Contemporaine des recherches du cubisme « analytique », privilégiant les bruns et les gris, l’œuvre déroute la critique par ses contrastes colorés : Léger mène ici sa « bataille de la couleur ».
Fernand Léger - La femme en bleu À l'origine, le cubisme se trouvait imprégné d'une profonde méfiance dans la perception humaine de la réalité du monde visible. Dans l'œuvre de Fernand Lég...
Printemps. (c) Visipix.com Hodler est considéré comme le peintre suisse qui a le plus marqué la fin du XIXe et le début du XXe siècle. En 1872, il s'installe après avoir achevé son apprentis...
Lors de sa première présentation à Berlin, en 1913, à la galerie Der Sturm (Erster Deutscher Herbstsalon, 20 septembre-1er décembre), le tableau portait le titre programmatique, Mouvement, couleur, profondeur, danse, Bullier, qui résume toute son ambition de transcription du mouvement par les formes couleurs. Le titre actuel situe l’action dans le dancing du boulevard Saint-Michel fréquenté par les Delaunay, où Sonia étrennera sa fameuse « robe simultanée », célébrée par Blaise Cendrars (« Sur la robe elle a un corps », 1913). La toile, indirectement préparée par des études dessinées de foule et de lumière, boulevard Saint-Michel, et deux études peintes (Bielefeld, Städtisches Museum et coll. part.), adopte un format panoramique qui amplifie le déroulement des arabesques figurant les couples de danseurs de tango, tourbillonnant sous les halos des globes électriques. Le thème de la danse, prétexte à la représentation du mouvement et emblématique du dynamisme de la vie moderne, était partagé par cubistes et futuristes . Il favorisait l’éclatement de la forme homogène et sa dissolution en plans abstraits, observée dans la peinture de La Prose du Transsibérien … qui succède au Bal Bullier.
Sonia Delaunay, née en Ukraine et morte en 1979 à Paris, est une artiste peintre du mouvement moderne. Son travail est très orientée vers l'art l'art abstrait, elle crée en 1946 le Salon des ...
Musée d'Orsay, Paris Rousseau, peintre autodidacte et tardif, n'a que très peu voyagé. La plupart de ses jungles ont été réalisées au muséum d'Histoire naturelle et dans la grande serre du ...
Conçue pour le Salon des Indépendants de 1912 où elle est présentée ... , La Ville de Paris affiche, par son format monumental et sa richesse iconographique, les ambitions de Robert Delaunay. La composition se lit de gauche à droite, comme un collage réemployant des motifs récurrents de son œuvre (vue de Paris et tour Eiffel). Ils sont juxtaposés à un thème inédit chez lui, celui des Trois Grâces, dans un déroulé en accéléré, qui résume son passage du cubisme à l’abstraction par le biais des contrastes simultanés. La peinture accumule les citations et les emprunts stylistiques : à Pompéi, au Greco, à Cézanne, à l’autoportrait Moi-même – portrait paysage (1890) de son maître le Douanier Rousseau. L’écart entre le sujet moderne de la tour Eiffel et le sujet classique des Trois Grâces (qui sont étudiées en détail dans une série d’aquarelles et d’huiles) pourrait laisser penser à un manifeste en faveur d’une synthèse entre l’ancien et le nouveau si le trio féminin ne faisait pas explicitement référence aux Demoiselles d’Avignon (1907) de Picasso, notamment par le caractère primitiviste des visages. Les trois parties de la composition sont unifiées par l’effet de surface des plans miroitants qui font disparaître les formes dans la couleur. « Vision de Paris : transition vers la couleur constructive, état entre le constructif et le destructif. […] Synthèse de la Ville et de la Tour […]. Les nus féminins sont des immeubles, les immeubles, des nus. La grâce ancienne réapparaît : Pompéi ! Mais noyé dans un désir de nouvelle composition » (R. Delaunay, Du cubisme à l’art abstrait, op. cit., p. 62).
Sonia Delaunay, née en Ukraine et morte en 1979 à Paris, est une artiste peintre du mouvement moderne. Son travail est très orientée vers l'art l'art abstrait, elle crée en 1946 le Salon des ...
" La couleur est le clavier, les yeux sont les marteaux et l'âme est le piano avec les cordes. " W.Kandinsky C'est au cours d'un opéra de Richard Wagner, Loghengrin, que Kandinsky, féru de musiq...
«Les détails font la perfection et la perfection n’est pas un détail » Léonard de Vinci
"En 1516 François Ieret Louise de Savoie invitent Léonard de Vinci à Amboise. Le roi François Ier, passionné par le talent de Léonard de Vinci le nomme « Premier peintre, ingénieur et architecte du Roi ».
Il lui offre la jouissance du Château du Clos Lucé situé près du Château royal d’Amboise. Les archives nationales de Paris possèdent une attestation de paiement qui mentionne la pension versée par François Ier à Léonard de Vinci « A maistre Lyenard de Vince, paintre ytalien, la somme de 2000 écus soleil, pour sa pension di celles deux années ».
Léonard séjourne au Château du Clos Lucé les trois dernières années de sa vie et travaille à de nombreux projets pour le roi de France, entouré de ses élèves. Il reçoit des hôtes de marque comme le Cardinal d’Aragon, les grands du royaume, les ambassadeurs et ses amis artistes italiens présents à la Cour du Roi dont Dominique de Cortone, dit le Boccador, futur architecte de Chambord.
Un souterrain reliant le Château du Clos Lucé et le Château royal d’Amboise permet aux deux hommes de se rejoindre quotidiennement. Les premiers mètres de galerie sont encore visibles.
Après 10 ans d’une fascinante relation entre Léonard de Vinci et trois rois de France : Charles VIII, Louis XII et François Ier, le Maître italien s’éteint le 2 mai 1519 dans sa chambre au Château du Clos Lucé."
Paris, Musée du Louvre. 1500-1510 Oeuvre étrange, ce tableau n'a pas de commenditaire connu, on pense que Léonard de Vinci a peint ce tableau de sa propre initiative, peut-être pour rendre homm...
Léonard de Vinci, génie multiple, peintre reconnu, a réalisé des pages extraordinaires consacrées à l'architecture et à l'étude scientifique, aux côtés de portraits, de scènes de bataill...
Entre l’automne 1906 et l’été 1907, Picasso s’attelle à un vaste chantier, qui aboutira à la peinture longtemps considérée comme « à l’origine du cubisme » (Daniel-Henry Kahnweiler, 1920) et comme « l’événement capital du début du XXe siècle […] un symbole pur […] une projection intense de l’idéal moderne […] une image sacrée »(André Breton, 1924) : Les Demoiselles d’Avignon (1907, New York, MOMA). Cette très belle esquisse, Femme à la tête rouge, fait partie du travail préparatoire à la réalisation de ce tableau, mélange d'influences romanes et africaines.
Les Demoiselles d'Avignon, l'une des œuvres les plus célèbres de Picasso, constitue à la fois une synthèse du XIXe ( l'Olympia de Manet, les scènes de harem composées par Ingres et Delacroix...
Louis Marcousis, est né à Varsovie en 1878. Arrivé en 1903 à Paris il trouve auprès des cubistes dès 1910 les éléments de son style qu'il va développer dans un intimisme très personnel: un cubisme clair, graphique, et lisible axé sur les rapports de la forme te de la couleur. A partir de 1920 et ce jusqu'en 1929 il pratique le "fixé sous verre" et accède à la célébrité grâce à ces amis poètes Eluard, Tzara et Max Jacob dont il dessine et grave les portraits.
Il peint également des paysages et des natures mortes, notamment en Bretagne. Mais ce sont ses gravures et ses illustrations des œuvres d'Apollinaire, Nerval, Tzara et Bachelard qui perpétuent sa célébrité dans les années 30. Il meurt en 1941.
Bateaux à voile, 1929, The Institute of Art, Detroit. Lyonel Feininger (1871-1956) est un peintre américain né et mort à New-York. D'origine allemande il séjourne plusieurs fois à Berlin et ...
Picasso Papier collé Picasso - Guitare, verre, bouteille de vieux marc Inventée par Georges Braque à Sorgues en septembre 1912, Compotier et verre, la technique des papiers collés est l'une des...
"La vérité apparaît partout dans l'oeuvre de Cézanne; elle ennoblit l'aquarelle la plus hâtive, l'esquisse la plus rapide.
Avec des dons uniques, et une science admirable, Cézanne sut s'abandonner à toute l'audace qui l'animait. Sa témérité effraie parfois, elle est surtout le témoignage de ses efforts, de ses doutes et de ses douleurs. Personne ne fait songer à Pascal comme Cézanne. les dons littéraires du premier étaient du même ordre que les dons plastiques du second. Ce qu'ils ont exprimé tous deux a cette même grandeur "qui dépasse parfois l'entendement"".
Baigneurs, vers 1890, Musée d'Orsay, Paris Cézanne dans ses peintures a su créer un univers très personnel. Son travail sur les couleurs est exceptionnel, mais il sut également composées avec...
Pour Cézanne, la nature morte est un motif comme un autre, équivalent à un corps humain ou à une montagne, mais qui se prête particulièrement bien à des recherches sur l'espace, la géométr...
Braque crée en 1911-1912, parallèlement à sa peinture cubiste, des compositions à base de papier collé ouvrant la voie à une nouvelle forme d’expression. Celle-ci empreinte à la réalité du quotidien des éléments de compositions: cartes à jouer, lettrage, imprimé etc ...
Georges Braque est l'un des précurseurs du mouvement moderne. Né à Argenteuil en 1882, il fait partie dès 1905 du groupe des fauves à Paris. Mais rapidement se manifeste chez Braque une volont...
ジョルジュ・ブラック - 조르주 브라크 - 喬治·布拉克 Georges Braque est l'un des précurseurs du mouvement moderne. Né à Argenteuil en 1882, il fait partie dès 1905 du groupe...