Vivaldi - La Folia

Publié le 11 Juillet 2010

Texte du Lutin d'Ecouves : La Folia est, à l'origine, une danse dont il est fait pour la première fois mention dans un texte portugais du XVe siècle. Il s'agissait d'un rite chorégraphique lié à la fertilité lors duquel les danseurs portaient des hommes habillés en femmes sur leurs épaules. Le rythme rapide de la danse ainsi que son aspect insensé furent certainement à l'origine de son nom. 

 

Antonio Vivaldi (1678-1741) est né un jour de séisme à Venise. Son père, barbier-violoniste lui a appris les rudiments du violon et le jeune rouquin se révéla particulièrement doué. Comme beaucoup d'enfants du peuple, il dut choisir l'habit ecclésiastique, ce qui était le plus sûr choix de faire de bonnes études. Cela dit, Antonio "le prêtre roux", prétextant un problème d'asthme qui l'obligeait à sortir souvent, ne dit pas bien longtemps la messe.

 

Il préféra devenir maître de violon à l'Ospedalle della Pietà de Venise et on le comprend ! Il s'agissait d'une institution pour jeunes filles dans laquelle on donnait une éducation musicale poussée aux élèves. C'est là que Vivaldi va expérimenter une nouvelle conception du concerto dans lequel le soliste va s'émanciper de l'orchestre pour s'échappper dans des arabesques de plus en plus complexes.

 

Dès la parution de son opus III, l'Estro Armonico, Vivaldi devint célèbre dans toute l'Europe. Il eut même une influence certaine sur le grand Johann Sebastian Bach qui adapta plusieurs de ses compositions. A la suite de cet opus III où Vivaldi fit preuve d'une totale maîtrise de la composition, il fit évoluer sa musique vers plus de liberté et d'expression (l'opus IV s'appelle "La Stravaganza", l'opus VIII qui contient les quatre saisons s'appelle "Il cimento dellarmonia e dellinvenzione".) En dehors de ses oeuvres pour violon, Vivaldi composa de nombreuses sonates et concertos pour un tas d'instruments ainsi qu'un corpus important de musique religieuse et un nombre appréciable d'opéras. Célèbre en son temps, le musicien tomba complètement dans l'oubli dès sa mort lors d'un voyage à Vienne. Il faudra attendre le début du vingtième siècle pour que des musicologues redécouvrent la musique du génial Antonio.

 

Dans son opus I de 1705, Vivaldi, encore inspiré par Corelli propose une follia pour deux violons et basse continue. Il y reprend le thème principal dans l'adagio du début puis brode dix-neuf variations où l'on sent progressivement le jeune prêtre roux s'échapper du style sévère de son aîné pour aller vers une expression de plus en plus débridée de son art. Rarement Follia portera aussi bien son nom.

 

Ne ratez pas les dernières variations dans lesquelles l'italianité et le tempérament de feu de l'auteur s'expriment pleinement en entraînant l'auditeur dans une folle danse tourbillonnante.

 

Source: Youtube

Rédigé par rafael

Publié dans #BAROQUE

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L
Vivaldi... sans e.
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R
<br /> <br /> merci, c'est rectifié, à bientôt sur le site<br /> <br /> <br /> <br />