Ravenne - Saint Apollinaire-le-Neuf mosaïques

Publié le 17 Février 2011

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La basilique fut construite entre 493 et 526 par le roi goth Théodoric le Grand, à proximité du palais, pour le culte arien, religion de sa cour et de son peuple. Elle tenait lieu d'église palatine et était alors dédiée au Sauveur.


La conquête de Ravenne par les Byzantins, en 540, vit le début d'une restauration de l'orthodoxie catholique, au cours de laquelle les édifices précédemment liés aux Goths et à l'arianisme furent fermés ou reconvertis.


De ce point de vue, la basilique est emblématique, puisque le bandeau continu situé au-dessus des arcs de la nef présentait, sur toute sa longueur, un immense cycle de mosaïques illustrant les thèmes propres à l'arianisme. L'évêque Agnello ordonna donc leur destruction et une redécoration radicale, dans laquelle ne furent conservés que les ordres les plus hauts, représentant la Vie du Christ, les saints et les prophètes, alors que ne subsistèrent dans la partie basse, la plus visible pour l'observateur, que les deux vues du port de Classis et du Palatium de Théodoric. Tous les portraits, représentant probablement le roi et sa cour, ont disparu.


Le registre le plus élevé est décoré de panneaux alternant des motifs à deux colombes et des scènes du Nouveau Testament (au-dessus des fenêtres), montrant la Vie du Christ. Celles-ci sont traitées en détail, alors que leur situation n'en rend pas la lecture aisée. Certaines de ces scènes donnent une idée de l'évolution de l'art de la mosaïque au temps de Théodoric. La scène du Christ séparant les chèvres des brebis rappelle celle du Bon Pasteur du Mausolée de Galla Placidia, mais, à un siècle de distance, les différences sont notables : elles ne sont plus disposées dans un espace en profondeur, mais semblent plaquées les unes sur les autres, avec de nombreuses simplifications - par exemple, certains animaux n'ont pas de pattes. La frontalité rigide et la perte de la perception des volumes donnent au Christ et aux anges une allure hiératique. Dans le panneau figurant la Cène, le Christ et les apôtres traités à la manière des représentations paléochrétiennes romaines, et les personnages sont proportionnées en raison leur importance hiérarchique, comme dans l'art tardif « provincial » ou « plébéien ».
 

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Source: Wikipedia

 

Rédigé par rafael

Publié dans #ARTS BYZANTIN PALEOCHRETIEN ORTHODOXE et RUSSE

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