Rome - Thermes de Caracalla
Publié le 16 Octobre 2010
Les thermes romains (en latin thermae, du grec thermos, chaud) étaient des établissements de bains publics chauds et froids de la Rome Antique. Inaugurés à Rome sous l’empereur romain Caracalla (212-217) en 216 ap. J.-C., les thermes de Caracalla, ou Thermae Antoninianae, sont les plus grands et les plus luxueux complexes thermaux réalisés jusqu'alors, même s'ils seront dépassés par la suite. En plus des équipements concernant directement les bains, ce complexe proposait des activités variées (bains publics et privés, nage, massage, exercices de gymnastique, etc.), ce qui explique sa taille gigantesque. Une superficie de plus de 10 ha, de la place pour 1600 baigneurs, 64 citernes de 80 000 litres chacune, ce sont quelques unes des caractéristiques remarquables des Thermes de Caracalla. C'est aujourd’hui l'édifice thermal le mieux conservé de l'époque impériale. Les ruines qui demeurent encore à Rome frappent par leur aspect colossal.
La conception des Thermes de Caracalla reprend le modèle des Thermes de Trajan, complexe thermal construit un siècle plus tôt entre 104 et 109. Selon un plan rigoureusement symétrique, l'édifice se compose d'un corps central destiné aux bains encadré par une enceinte presque carrée.
Compris entre les deux péristyles de l’enceinte, les thermes s'intègrent dans un vaste ensemble comprenant également une grande esplanade, ou péribole. Ces deux ensembles de bâtiments sont entourés de jardins pour la promenade, de fontaines et de bancs.
L’orientation des thermes est calculée pour obtenir la meilleure position par rapport au soleil, comme c’était le cas d’ailleurs pour tous les thermes romains.
Les ruines sont dans un bon état de conservation, à l'exception du caldarium complètement rasé ; on y reconnaît les vastes salles nommées exedrae amplissimae où la voûte plane était supportée par des barres de bronze. On y voit les restes du stade, de la grande cour environnée de portiques ; des exèdres en forme d’hémicycle, pour les discussions philosophiques ; des salles circulaires pour les bains chauds (caldaria). Il semblerait que tout le voûtement du caldarium soit fait d’une charpente métallique noyée dans la maçonnerie d’une coupole surbaissée.
Les murs sont hauts (plus de 20 m) et forment des massifs de béton particulièrement imposants. Ils sont épais pour éviter l'influence des températures extérieures, et pour soutenir la poussée des voûtes. Ils sont en opus caementicium (moellons noyés dans un mortier fait d’un mélange de chaux et de différents produits, appelés agrégats) et recouverts de parements en briques rouges. Les murs porteurs entre le frigidarium et la piscine, zone non couverte et donc dépourvue d'un toit capable de contrebuter la voûte du frigidarium sont renforcés et constituent de véritables contreforts.
Plusieurs styles de toits sont possibles : plats, à double pente, chiens assis, coupole ou demi-coupole. Les toits sont en tuiles (tegulae) sauf dans la salle du caldarium, couverte d'une coupole.
C'est l'utilisation de la brique, matériau léger, du béton et de la voûte d'arête qui a permis de construire et de couvrir des bâtiments aussi vastes. En août 2005, les archéologues ont retrouvé le lieu de fabrication des briques employées pour la construction des monuments romains les plus prestigieux (Colisé, Panthéon, thermes de Caracalla...). Il est localisé à Mugnano, à 80 km au nord de Rome. La fabrique était celle de Tullus Domitius et de son frère Lucanus, dont la marque caractéristique se retrouve sur les briques sorties de leurs ateliers.
D’après Pierre Gros, spécialiste de l'architecture antique, le chantier a vraisemblablement été organisé en grandes terrasses : les remblais, qui sont nécessaires pour égaliser le terrain en pente, ont été utilisés systématiquement. Pendant la construction des murs, le niveau de la terre rapportée s’élevait lui aussi jusqu’aux voûtes : ceci permet de comprendre l’absence de trous de boulins dans les parois jusqu’à environ 20m au-dessus du sol ; on a ainsi obtenu pour la mise en place des couvrements un plan de chantier solide qui a évité de périlleux et coûteux échafaudages ; on évacuait ensuite les équipements, matériaux et outils nécessaires à l’opération par les vastes ouvertures sous arcade ou coupole, avant même de procéder à l’élimination des remblais. Enfin, l’essentiel du travail de finition s’organisait du haut vers le bas en suivant l’abaissement du terre-plein.
Ces méthodes, simples mais efficaces, expliquent que quelques années aient suffi pour élever de telles masses.
Source:
Thermes de Caracalla. (2010, janvier 29). Wikipédia, l'encyclopédie libre. Page consultée le 20:58, août 29, 2010 à partir de http://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Thermes_de_Caracalla&oldid=49377357.
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