Pieter Claesz - Nature morte à tête de mort
Publié le 9 Août 2010
La nature morte comme forme d'art à part entière est en réalité une conception occidentale de l'après-Renaissance. Un tableau sur bois (1504, Alte Pinakothek, Munich) du peintre vénitien Jacopo De'Barbari, représentant un perdreau et une paire de gants, est généralement considéré comme la première véritable nature morte.
Le genre se développe par la suite essentiellement aux Pays-Bas, où des artistes tels que Jan Bruegel , Pieter Claesz, Willem Kalf et Frans Snyders réalisent de luxuriants tableaux richement détaillés de bouquets de fleurs ou de tables couvertes de fruits et de gibier.
Peter Claesz sera l'un des grand maîtres de ce style. Ce sont certainement ses natures mortes à tête de mort qui représentent le mieux l'une des formes de ce style alliant une vision sans espoir de la vie, et une appropriation de la mort à venir. Dans une société où la recherche de la richesse constitue l'un des moteurs du développement, cette vision sans égart et brutal est un avertissement et un appel à la méditation et au dialogue avec Dieu.
Nature morte, Gemaldegalerie, Berlin Pieter Claesz (1597-1661) est l’un des grands maîtres hollandais de la nature morte. Ses compositions et sa technique absolument parfaite dégage une poésie empreinte de nostalgie, un regard profond sur la vie, le temps qui s’écoule, la mort. Le propre des natures mortes, l’un des thèmes récurant de la peinture hollandaise de l’époque. Ses effets de reflets chatoyants, la transparence du verre, le reflet du métal sont d’un très grand réalisme mais en même […]