La première Guerre Mondiale

Publié le 26 Février 2018

Otto dix - La guerre

Otto dix - La guerre

World War I - Erster Weltkrieg - Primera Guerra Mundial - Prima guerra mondiale

 

 La Première Guerre mondiale est un conflit militaire qui s'est déroulé dans les faits en Europe de 1914 à 1918. Considérée comme un des évènements marquants du XXe siècle, cette guerre parfois qualifiée de totale a atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu'alors. Elle a mis en jeu plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de destructions matérielles que toute autre guerre antérieure. Plus de 60 millions de soldats y ont pris part. Pendant cette guerre, environ 9 millions de personnes sont mortes, et environ 20 millions ont été blessées. D'autres évènements survenus pendant cette période : le génocide arménien (1915-1916), la première bataille de l'Atlantique (1917), la Révolution russe (1917) et la grippe de 1918 ont augmenté la détresse des populations. Pour toutes ces raisons, cette époque a marqué profondément ceux qui l'ont vécue.

Richard Jack - La deuxième bataille d'Ypres, du 22 avril au 25 mai 1915 -  Richard Jack Collection d'art militaire Beaverbrook

Richard Jack - La deuxième bataille d'Ypres, du 22 avril au 25 mai 1915 -  Richard Jack Collection d'art militaire Beaverbrook

L'artiste de guerre Richard Jack représente la position canadienne au cours de la deuxième bataille d'Ypres, dont il n'a pas été le témoin. Il a peint cette énorme oeuvre d'art,  la toile mesure 371,5 x 589 cm,  dans son atelier de Londres. C'est la première de près d'un millier d'oeuvres, de plus de cent artistes, commandées par le Fonds de souvenirs de guerre canadiens (FSGC), organisation créée par lord Beaverbrook pour documenter l'effort de guerre du Canada. Sir Edmund Walker, qui siégeait au conseil consultatif du FSGC, avait le sentiment que Jack avait bien rendu les réalisations des Canadiens pendant la bataille, mais que l'oeuvre ne plairait pas aux Canadiens, lesquels, croyait-il, étaient « peu susceptibles d'apprécier un traitement aussi réaliste de la guerre ». Il avait tort et la peinture de Jack demeure une oeuvre représentative de la Première Guerre mondiale.

Ce conflit mondial est caractérisé par une ligne de front continue de 700 kilomètres, fortifiée, qui ne sera jamais rompue par aucune des armées en présence avant 1918. Le front est constitué de plusieurs lignes de défense creusées dans la terre, les tranchées, reliées entre elles par des boyaux d’accès. Les conditions de vie dans ces tranchées sont épouvantables, bien que les tranchées allemandes soient les mieux aménagées. Les troupes allemandes ont en effet très rapidement bétonné leurs tranchées alors que du côté français, on trouve des tranchées de terre qui résistent tant bien que mal aux obus. Les soldats y vivent entourés par la boue, la vermine, les rats et l’odeur des cadavres en décomposition. De plus, pour les tranchées les plus exposées au front, le ravitaillement laisse parfois à désirer.

Un no man's land rendu infranchissable par des réseaux denses de barbelés, battu par le feu des mitrailleuses, sépare les deux premières lignes. Le danger est permanent, même en période de calme quand l’activité du front est faible, la mort survient n’importe quand, par exemple au cours d’une patrouille, d’une corvée, d’une relève ou d’un bombardement d’artillerie. L’observation aérienne par les avions et les ballons permet aux armées de connaître avec précision la configuration du terrain ennemi, si bien que les tirs d’artillerie ne tombent jamais au hasard. Les obus qui pleuvent de jour comme de nuit font un maximum de dégâts. En 1918, on compte 250 millions d'obus tirés pour la France. Les soldats ne se trouvent en sécurité qu’à une dizaine de kilomètres derrière les lignes quand ils sont hors de portée de l’artillerie lourde.

Capitaine Kenneth Keith Forbes - Artillerie canadienne à l'oeuvre - Collection d'art militaire Beaverbrook

Capitaine Kenneth Keith Forbes - Artillerie canadienne à l'oeuvre - Collection d'art militaire Beaverbrook

Un obusier canadien de 6 pouces appuie des troupes britanniques lors de l'attaque de Thiepval le 16 juillet 1916, au cours de l'offensive de la Somme. L'artiste rend l'épuisement des artilleurs, qui semblent au poste depuis des heures. Une exposition prolongée au bruit et aux chocs des tirs faisait éclater les tympans et abîmait l'ouïe. La plupart des artilleurs devenaient au moins partiellement sourds.

Sir Alfred James Munnings - 1914 - La charge de l'escadron de Flowerdew - Collection d'art militaire Beaverbrook

Sir Alfred James Munnings - 1914 - La charge de l'escadron de Flowerdew - Collection d'art militaire Beaverbrook

La plupart des membres de la cavalerie canadienne qui participa à cette attaque contre les positions de mitrailleuses occupant le bois de Moreuil le 30 mars 1918 furent tués ou blessés. Parmi eux, le lieutenant G.M. Flowerdew du Lord Stathcona's Horse, qui reçut la Croix de Victoria pour avoir dirigé la charge. Incapable de dénouer l'impasse que constituaient les tranchées et peu utile au front, la cavalerie demeura derrière les lignes pendant la majeure partie de la guerre. Toutefois, au cours des offensives allemandes de mars et d'avril 1918, la cavalerie joua un rôle essentiel dans la guerre en rase campagne que durent livrer temporairement les forces britanniques qui reculaient.

Lieutenant Cyril Henry Barraud - 1916 - Premier coup d'oeil sur Ypres - Collection d'art militaire Beaverbrook

Lieutenant Cyril Henry Barraud - 1916 - Premier coup d'oeil sur Ypres - Collection d'art militaire Beaverbrook

L'abri sommaire de soldats, à gauche, fait contraste avec les ruines de la Halle aux draps d'Ypres, que les Canadiens défendirent au cours de la deuxième bataille d'Ypres, en avril 1915. Le nuage de fumée donne à penser qu'un obus vient d'exploser dans la ville.

Major honoraire James Kerr-Lawson - La Halle aux draps, Ypres - Collection d'art militaire Beaverbrook

Major honoraire James Kerr-Lawson - La Halle aux draps, Ypres - Collection d'art militaire Beaverbrook

La Halle aux draps détruite d'Ypres est un symbole de la guerre. La ville fut bombardée par les Allemands mais jamais prise. Après la guerre, les Belges reconstruisirent la Halle aux draps à l'identique. Elle abrite maintenant un musée de la Première Guerre mondiale, avec notamment des artefacts des champs de bataille des environs d'Ypres.

Homer Ramsford Watson - Camp au lever du soleil - 1914

Homer Ramsford Watson - Camp au lever du soleil - 1914

Cette toile d'Homer Watson montre des recrues du premier contingent s'exerçant sur le champ de tir de Valcartier (Québec), 1914. 

La prise de la raffinerie de sucre

La prise de la raffinerie de sucre

Des soldats canadiens s'abritent derrière une chaudière. Ils prennent d'assaut le bastion allemand à la raffinerie de sucre de Courcelette le 15 septembre 1916. Remarquez les combats rapprochés, avec utilisation de fusils, de baïonnettes et de grenades à main.

Richard Jack - La prise de la crête de Vimy, le lundi de Pâques 1917 - Collection d'art militaire Beaverbrook

Richard Jack - La prise de la crête de Vimy, le lundi de Pâques 1917 - Collection d'art militaire Beaverbrook

Nommé en 1916, Richard Jack fut le premier artiste de guerre officiel canadien. Dans cette peinture, il représente l'équipage d'un canon de campagne de 18 livres tirant sur des positions allemandes sur la crête de Vimy. À gauche, des soldats blessés se dirigeant vers l'arrière passent à côté du canon.

La prise de la crête de Vimy, le lundi de Pâques 1917 - Section d’assaut

La prise de la crête de Vimy, le lundi de Pâques 1917 - Section d’assaut

Daniel Sherrin - Char britannique

Daniel Sherrin - Char britannique

Aviation et blindés : Cette guerre est l’occasion pour l’industrie de l’armement de lancer de nouveaux matériaux qui aident à la maturation des techniques et des méthodes. De nombreux secteurs industriels et militaires se sont développés dont l'aviation. Désormais, la reconnaissance aérienne permet l’ajustement du tir de l’artillerie et la cartographie précise des lignes ennemies. L'aviation permet en outre de mitrailler et bombarder les positions. Cette période voit en effet les premiers bombardements aériens de l'histoire. Ce sont surtout les zeppelin qui se chargent de cette mission, de manière d'abord rudimentaire (des obus lâchés à la main au début, avant la mise au point de premiers bombardiers ; le premier « bombardier lourd », le Zeppelin-Staaken VGO1 allemand, rebaptisé Zeppelin-Staaken R1, volera pour la première fois le 11 avril 1915). Les combats aériens révèlent de nombreux pilotes surnommés les « as » comme l’Allemand Richthofen, le « baron rouge », les Français Roland Garros, Fonck et Guynemer, l’Anglais Mannock, le Canadien Bishop, ou encore le Sud Africain Andrew Beauchamp-Proctor.

Combat aérien

Combat aérien

Lieutenant Commander Norman Wilkinson - La réponse du Canada - Collection d'art militaire Beaverbrook

Lieutenant Commander Norman Wilkinson - La réponse du Canada - Collection d'art militaire Beaverbrook

Norman Wilkinson, artiste maritime anglais, a peint le Premier contingent du Canada quittant le pays en octobre 1914. Plus de 32 000 soldats canadiens et terre-neuviens gagnèrent la Grande-Bretagne à bord de 30 paquebots de ligne. À l'époque, c'était le plus important groupe de Canadiens à avoir jamais quitté le Canada par voie maritime.

Jean-Louis Forrain - La guerreJean-Louis Forrain - La guerre
Jean-Louis Forrain - La guerreJean-Louis Forrain - La guerre
Jean-Louis Forrain - La guerreJean-Louis Forrain - La guerre

Jean-Louis Forrain - La guerre

Engagé volontaire en 1917, Jean Louis Forain participera avec d'autres artistes à la section de camouflage. Il accompagne les soldats dans les tranchées pour continuer à dessiner et à les soutenir moralement. Il est extrêmement populaire pendant ces années de guerre et dessine toute une série de caricatures.

Jean-Louis Forrain - la Borne

Jean-Louis Forrain - la Borne

Otto Dix - la guerre
Otto Dix - la guerre

Otto Dix - la guerre

Quand la guerre éclate, Otto Dix s'engage comme volontaire dans l'artillerie de campagne allemande. L'année suivante, il reçoit une formation de mitrailleur et participe à de nombreuses campagnes en Champagne, dans la Somme ou en Russie d'où il sortira vivant. Il a alors en tête des images d'horreur qu'il essaie d'oublier en peignant, comme en témoigne Les Joueurs de skat en 1920.

Otto Dix Attaque aux gaz

Otto Dix Attaque aux gaz

L'utilisation des armes chimiques pendant la Première Guerre mondiale remonte au mois d'août 1914 où les troupes françaises utilisent contre les troupes allemandes un gaz lacrymogène, le xylylbromide, un gaz développé par les forces de police parisiennes. Par la suite, les différents camps ont cherché à fabriquer des armes chimiques plus efficaces bien que les conférences de La Haye de 1899 et 1907 aient interdit l'utilisation d'armes toxiques.

L'Empire allemand, manquant cruellement de matières premières, utilise alors des produits qu'il possède en abondance, dont le chlore, produit rejeté par les industries chimiques, est disponible en grandes quantités. Les troupes allemandes emploient donc le chlore en le présentant comme un gaz irritant et non mortel, ne portant ainsi pas atteinte aux accords des conférences de la Haye. Le premier emploi massif de gaz a lieu le 22 avril 1915 lors de la Deuxième bataille d'Ypres. 150 tonnes de chlore sont lâchées faisant 5 000 morts et 10 000 blessés. La guerre du gaz avait commencé.

Les armes chimiques sont contenues dans des bonbonnes, des obus, des bombes ou des grenades. Les gaz utilisés sont très volatils : chlore, phosgène, « gaz moutarde », arsines ou encore chloropicrine. La détection de certaines de ces armes chimiques est à l'époque quasi impossible. En effet, les conséquences de leur inhalation sur le corps humain n'étant visibles que trois jours après, on ne peut savoir à temps s'il y a eu contamination ou pas. D'où la production de défenses préventives telles que les masques à gaz.

Otto Dix - Repas dans les tranchées.

Otto Dix - Repas dans les tranchées.

Otto Dix - Tranchées

Otto Dix - Tranchées

Otto Dix - Cadavre

Otto Dix - Cadavre

Otto Dix - Cadavre

Otto Dix - Cadavre

"Avec un souci inouï du détail qu’accentue l’intensité du clair-obscur, le peintre s’attache ici à représenter la déshumanisation des corps et la bestialité de la mort : « La guerre, c’est le retour à l’animalité : la faim, les poux, la boue, ce bruit infernal… En regardant les tableaux d’autrefois, j’ai eu l’impression qu’on avait oublié un aspect de la réalité : la laideur », indiquait Dix. Il insiste tout particulièrement sur les visages et sur les mains des morts qui révèlent au mieux, l’expression de la souffrance des corps devant la mort. "

Source:  https://www.histoire-image.org/fr/etudes/corps-morts

Otto Dix - cadavres dans les barbelés - Danse des Morts - 1924

Otto Dix - cadavres dans les barbelés - Danse des Morts - 1924

« Je me faufilais dans mes rêves à travers des ruines dans les tranchées et boyaux. Il fallait que je me débarrasse de tout cela. En fait on ne s’aperçoit pas, quand on est jeune, que dans son for intérieur on souffrait malgré tout. Car pendant de longues années, pendant au moins dix ans, j’ai rêvé sans cesse que j’étais obligé de ramper pour traverser des maisons détruites et des couloirs où je pouvais à peine avancer. Les ruines étaient toujours présentes dans mes rêves. »

Otto Dix

« Le silence se prolonge. Je parle, il faut que je parle. C’est pourquoi, je m’adresse à lui en
lui disant : « Camarade, je ne voulais pas te tuer. Si, encore une fois, tu sautais dans ce trou, je ne le ferais plus, à condition que tu sois aussi raisonnable. Mais d’abord, tu n’as été pour moi qu’une idée, une combinaison née dans mon cerveau et qui a suscité une résolution ; c’est cette combinaison que j’ai poignardée. À présent, je m’aperçois pour la première fois que tu es un homme comme moi. J’ai pensé à tes grenades, à ta baïonnette et à tes armes ; maintenant c’est ta femme que je vois, ainsi que ton visage et ce qu’il y a en nous de commun. Pardonne-moi camarade. Nous voyons les choses toujours trop tard. Pourquoi ne nous dit-on pas sans cesse que vous êtes de pauvres chiens comme nous, que vos mères se tourmentent comme les nôtres et que nous avons tous la même peur de la mort, la même façon de mourir et les mêmes souffrances ? Pardonne-moi camarade, comment as-tu pu être mon ennemi ? Si nous jetions ces armes et cet uniforme, tu pourrais être mon frère, tout comme Kat et Albert. Prends vingt ans de ma vie, camarade et lève-toi… Prends-en davantage, car je ne sais pas ce que, désormais, j’en ferai encore ». (…)
Tant que j’ignore son nom, je pourrai peut-être encore l’oublier ; le temps effacera cette image. Mais son nom est un clou qui s’enfoncera en moi et que je ne pourrai plus arracher. Il a cette force de tout rappeler, en tout temps ; cette scène pourra toujours se reproduire et se présenter devant moi. Sans savoir que faire, je tiens dans ma main le portefeuille. Il m’échappe et s’ouvre. Il en tombe des portraits et des lettres. Je les ramasse pour les remettre en place ; mais la dépression que je subis, toute cette situation incertaine, la faim, le danger, ces heures passées avec le mort ont fait de moi un désespéré. (…) Ce mort est lié à ma vie ; c’est pourquoi je dois tout faire et tout promettre, pour me sauver ; je jure aveuglément que je ne veux exister que pour lui et pour sa famille. Les lèvres humides, c’est à lui que je m’adresse et, ce faisant, au plus profond de moi-même réside l’espoir de me racheter par là et peut-être ici encore d’en réchapper, avec aussi cette petite ruse qu’il sera toujours temps de revenir sur ces serments. J’ouvre le livret et je lis lentement : « Gérard Duval, typographe. »
J’inscris avec le crayon du mort l’adresse sur une enveloppe et puis, soudain, je m’empresse de remettre le tout dans sa veste.
J’ai tué le typographe Gérard Duval. Il faut que je devienne typographe, pensé-je tout bouleversé, que je devienne typographe, typographe… »
 
Erich Maria Remarque (1898-1970), « A l'Ouest rien de nouveau », 1928.

Le bilan humain de la Première Guerre mondiale s'élève à environ dix millions de morts et environ huit millions d’invalides, soit environ 6 000 morts par jour. Proportionnellement, en nombre de combattants tués, la France est le pays le plus touché avec 1,45 million de morts et de disparus, et 1,9 million de blessés, la plupart lourds (obus, tympans, gaz toxiques), soit 30 % de la population active masculine (18-65 ans), la plupart des hommes jeunes de 17 à 45 ans, qui n'auront jamais d'enfants.

En comptant les pertes civiles, la Serbie et la Roumanie, qui ont subi des occupations militaires et des famines, ont été encore plus durement touchées, perdant 6 à 10 % de leur population totale. Les pertes anglaises (colonies comprises) s'élèvent à 1,2 million de tués. Cette saignée s’accompagne d’un déficit des naissances considérable. Le déficit allemand s'élève à 5 436 000, le déficit français à 3 074 000, le déficit russe est le plus élevé et atteint 26 millions. Ainsi, de 25 % de la population mondiale en 1914, l'Europe tombe à 24 % en 1919-1920 et surtout à environ 20 % en 1939.

La stagnation démographique française se prolonge, avec un vieillissement de la population qui ne cesse de croître qu’avec le recours à l’immigration, principalement d'origine italienne, polonaise et espagnole. Ces immigrants participent à la reconstruction d’un pays dont le Nord est en ruines. Apparaît également le phénomène nouveau des gueules cassées, nom donné aux mutilés de guerre qui survivent grâce aux progrès de la médecine tout en gardant des séquelles physiques graves. L’intégration de ces victimes de guerre en nombre à la société doit alors se faire au moyen de nouvelles lois et d'organismes comme l'Union des blessés de la face. On compte alors en France de 10 000 à 15 000 grands blessés de la face.

Au Royaume-Uni, des sculpteurs, comme Francis Derwent Wood, fabriquent des masques pour rendre un aspect humain aux soldats blessés. Les sociétés d'après-guerre vont garder les marques vivantes de la guerre de nombreuses années encore.

Otto Dix - Invalides
Otto Dix - Invalides

Otto Dix - Invalides

Lovis Corinth - Le Christ rouge

Lovis Corinth - Le Christ rouge

Après la guerre de nombreux artistes allemands vont trouver dans la représentation du Christ martyr une évocation de l'humanité en souffrance au-delà de toute considération religieuse. Lovis Corinth, même s'il n'a pas participé à la guerre illustre bien ce mouvement notamment à travers son Christ Rouge.

En parallèle à la guerre nait en Suisse le mouvement Dada:

Succédant à des révoltes individuelles et solitaires contre la civilisation occidentale — Arthur Rimbaud a « assis la beauté sur ses genoux et l'a trouvée amère » —, cristallisée par l'épreuve du conflit de 1914-1918, la contestation culturelle de Dada se manifeste par la truculence provocatrice et la dérision, souvent au cours de manifestations publiques. Hannah Höch qui dessinait des patrons de couturier pour une revue, les utilisait en découpage sauvage pour en faire des collages politiques.

Pour la première fois, les femmes sont acceptées comme artistes à part entière, camarades de jeu et complices des manifestations, « traitées comme des collègues » et non plus seulement comme des amantes, des « amatrices douées » ou des « objets de sublimation dans l'art ».

 

Source: http://www.museedelaguerre.ca/cwm/exhibitions/guerre/official-art-f.aspx, Wikipédia


Dada
Dada

Dada

Rédigé par rafael

Publié dans #ART et HISTOIRE, #HISTOIRE

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