L'Exposition Universelle de 1900

Publié le 25 Août 2013

Expo universelle paris 1900

 

L’exposition de 1900 dont le thème était «Le bilan d’un siècle» a attiré 83 000 exposants dont 45 000 étrangers malgré les scandales financiers, les grèves et les fréquents changements de gouvernement qui précédèrent la fin du siècle. En deux cent douze jours, dans une France qui ne comptait alors que 41 millions d’habitants, 51 millions de visiteurs participent au succès de la manifestation dont on fait la publicité partout en France. Cent deux millions de voyageurs sont enregistrés dans les gares parisiennes. Celles de Lyon, de l’Est et de Montparnasse sont réaménagées, l’ancienne gare du Champ-de-Mars est remplacée du côté des Invalides par la gare d’Orsay, transformée aujourd’hui en musée. 


Le métropolitain, projet établi par Fulgence Bienvenüe, est inauguré le 14 juillet sans tambour ni trompette, les travaux n’ayant pu permettre d’ouvrir à temps pour l’exposition. Les entrées de stations sont signées par Guimard. Il en coûtait 15 centimes pour prendre la ligne Porte de Vincennes-Porte Maillot et descendre à Champs-Élysées (Clemenceau), la station Concorde n’étant pas encore achevée.

 

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Grand entrance Exposition Universal 1900 Paris France

 

L'exposition très étendue nécessitait une grande porte principale : René Binet est chargé de sa construction. Bordant la place de la Concorde, la porte,  qui cumulait à 45 mètres de haut, était précédée d'un excèdre flanquée de deux longs minarets.Trois grandes arches en plein cintre d'une vingtaine de mètres de largeur supportaient une immense coupole surbaissée. L'excèdre est surmonté d'une figure féminine représentant la ville de Paris accueillant les visiteurs de l'exposition. Les guichets, fonction principale de ce bâtiment éphémère, étaient au nombre de 16 à droite et à gauche : Binet prévoyait un flux possible de 60 000 personnes à l'heure et au final, sa porte livra passage à près de 9 millions de visiteurs. La structure générale était en métal et la porte fut entiètrement recouverte de staff. Le décor présentait une grande originalité. Des miliers de cabochons lumineux et colorés , bleus, verts, jaunes recouvraient l'ensemble. la peinture complêtait cette polychromie auxquels fut ajouté l'or dans les parties les plus visibles. Enfin, l'ensemble était animé par de nombreux mats et oriflammes, créant une féerie souvent soulignées par les commentateurs de l'Exposition. Monument transitoire, il s'agissait d'une " architecture d'exposition" éclatante et saisissante pour la foule comme pour les élites". La porte connut un immense succès populaire et même si elle fut décriée par la presse qui goute peu la fantaisie de Binet, elle reste cependant l'un des édifices importants et représentatif de l'Art nouveau européen.

 

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Au sein de l’exposition, le trottoir roulant à 2 vitesses (4,2 km/h ou 8,5 km/h heures) eut un grand succès. Baptisé « Rue de l’Avenir », il était composé de plates-formes mobiles de 3 kilomètres de longueur montées sur roues comme un petit train sans fin qui se mord la queue. Il roulait sur un viaduc à 7 mètres au-dessus du sol. Faisant une boucle, il passait par le quai d’Orsay, longeait l’avenue de la Bourdonnais et arrivait au carrefour de l’Ecole militaire. Ensuite, il continuait à gauche, avenue de la Motte-Piquet, revenait par l’esplanade des Invalides, puis passait le long de la Seine par la rue des Nations étrangères pour rejoindre à nouveau le quai d’Orsay. Pour les voyageurs moins aventureux, un petit train électrique Decauville parcourait le même chemin, mais sur rail, à la manière des petits trains ceux des parcs d’attractions d’aujourd’hui.

 

 

Plais du Trocadero, Exposition Universal, 1900, Paris, Fran
Le pavillon de la Russie à l'exposition universelle de Par
   

le chateau deau and plaza exposition universal 1900 paris f

 

Du Village Suisse à l’angle de l’avenue de Suffren et de l’avenue de la Motte-Piquet, il ne reste que le nom. A cet endroit, un véritable versant de montagne avait été reconstitué, avec cascades, herbages, veaux et vaches, l’auberge de Mümpf, la maison de Jean-Jacques Rousseau… L’église de Wurzbrunnen complétaient le tableau. Trois cents personnes, paysans, artisans et ouvriers scuplteurs animaient ce paysage alpestre. Grâce à la laiterie fribourgeoise, les gens du quartier pouvaient acheter leur beurre, lait et crème fraîche.

 

grand palais expo 1900

 

La rue de Paris, entre le pont de l’Alma et le Trocadéro, le long de la rive droite de la Seine est une attraction à succès. Agrémentée de boutiques, de débit de boissons et de nombreux théâtres, elle s’étirait en face à la rue des Nations étrangères, rive gauche, beaucoup plus sérieuse.

 

Un pavillon de l’esplanade des Invalides est entièrement destiné aux jouets de toutes sortes. Les poupées bien sûr tiennent une grande place ainsi que les dînettes et cuisines modèle réduit, mais la mode est aux automates à ressort, comme ces petits animaux Martin qui émettent des cris. Pourtant malgré ces innovations, les chroniqueurs de l’époque se plaignent déjà : « Bien pauvre, bien médiocres sont les jouets d’aujourd’hui, lorsqu’on les compare aux jouets d’autrefois ! La matière est commune, la fabrication hâtive. » Il est vrai que seule la nostalgie ne change jamais. Ces mêmes chroniqueurs notaient, réprobateurs, dans leur rubrique le peu d’interêt de la foule pour les pavillons éducatifs. Les alignements pompeux de costumes et d’objets manufacturés n’attirent plus le chaland. La fête foraine et les attractions spectaculaires prennent le pas sur l’aspect didactique.

 

Grand palais expo de 1900 - Photo 100ans

Le Grand Palais

Cette expo, plus joyeuse et populaire que les autres, marque un réel tournant dans l’organisation des fêtes internationales. Le visiteur s’amuse avec la grande roue de Chicago de 70 mètres de haut. Celle-ci fut imaginé par Georges Washington Gate Ferry à Pittsburg pour l'expo de Chcago de 1893. Deux moteurs à vapeur actionnaient les 36 naceles de 60 places chacune.. Après paris, ele retourna aux Etats-Unis, à qsaint-Louis pour disparaître, démontée en 1904. Le visiteur s'émerveillait aussi en découvrant « le Manoir à l’Envers » (où l’on marche sur le plafond), ou le Grand Kaléidoscope du palais de l’optique : ce dernier attire près de 3 millions de visiteurs et reste encore aujourd’hui une des grandes animations du musée Grévin sous le nom du Palais des Mirages.

 

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Le cinéma des frères Lumière est à l’honneur avec des projections sur écran géant de 21 mètres sur 16 dans la galerie des Machines (titre de compartaison, le gigantesque écran du Grand Rex à Paris mesure 25 mètres sur 11). Au Phono Ciné Théâtre, on assiste – déjà ! – à des projections de cinéma parlant, synchronisées (à la main) à l’aide de phonographes. Des attractions spectaculaires de cette exposition, il reste encore l’appareil de prise de vue/projecteur de Raoul Grimoin Sanson, inventeur du Cinéorama, au musée des Arts et Métiers. Ce procédé simule un voyage en ballon : dans une rotonde polygonale de 93 mètres de circonférence, 10 appareils cinématographiques synchronisés projettent un film présentant des paysages grandioses. Les spectateurs installés dans une réplique de mongolfière au centre de la salle étaient invités à un voyage sans risque. Il ne reste plus de trace en revanche d’un des clous de l’expo, le Maréorama, crée par Hugo Alesi Dans une salle évoquant le ponton d’un paquebot, des images peintes sur une immense toile se déroulent et s’enroulent sur deux axes tels des parchemins anciens défilant devant les yeux des passagers. Le voyage commençait à Villefranche pour se terminer à Constantinople. Sous l’action de vérins, le pont du bateau bouge imitant ainsi le mouvement de la houle, les effets d’éclairage et le vent du large reproduits par des souffleries complètent l’illusion.


Au Palais de l’optique, on découvre la lumière froide, le miroir magique, les rayons X, les danseuses phosphorescentes, le Monde Invisible contenue dans une goutte d’eau. La « Lune à 1 mètre » enflamme l’imagination et la curiosité de millions de personnes. Un instrument d’astronomie de 60 mètres de long adapté à un appareil photographique donne l’impression d’observer la lune comme si on en était à… 58 kilomètres. Le miroir de réflexion de l’image de cette attraction, le sidérostat, se trouve aujourd’hui à l’Observatoire de Paris, dans le vestibule de la façade nord.

 

Il reste aujourd'hui à Paris plusieurs monuments de cette époque notamment, le pont Alexandre II, le Grand Palais, le Petit Palais, le Musée d'Orsay, la Gare de Lyon.

 

L'Harmonie triomphant de la Discorde de G. Récipo-copie-4

L'Harmonie Triomphante au Grand Palais

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Le Pont Alexandre III et le Grand Palais

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Le pont Alexandre III

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Le Grand Palais, la Nef.


Source:http://www.expositions-universelles.fr

 

 



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Rédigé par rafael

Publié dans #ART et HISTOIRE de FRANCE

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