Jardin du Désert de Retz

Publié le 8 Mai 2014

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Le Désert de Retz est un jardin anglo-chinois créé à la fin du XVIIIe siècle par un aristocrate, François-Nicolas-Henri Racine de Monville. Il est aujourd’hui l’un des rares à subsister dans une forme proche de sa création d’origine. Son propriétaire-créateur le nomma Désert, à l’instar de l’Alceste du Misanthrope de Molière, pour évoquer ces endroits solitaires où, dès le XVIIe siècle on aimait à se retirer et à recevoir sans étiquette

 

Établi dans un domaine de 40 hectares situé en bordure nord de la forêt de Marly, à Saint-Jacques-de-Roye (ou de Retz), dans la commune de Chambourcy, le Désert de Retz tirait son originalité de ses dix-sept fabriques et de ses essences rares importées des quatre coins du monde. Seuls les 20 hectares rétrocédés à la commune de Chambourcy par le Golf de Joyenval sont aujourd’hui accessibles au public (sur rendez-vous).

 

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Le 12 septembre 1774, François de Monville achète une maison de campagne entouré de 13 hectares de terrain à Saint-Jacques-de-Retz, en limite nord de la forêt de Marly. Il agrandira ce terrain par des acquisitions successives jusqu’à constituer un domaine de 38 hectares.

 

En 1775, il y fait bâtir une première fabrique de jardin, le Temple au dieu Pan et commence l’agencement de son jardin.

 

Il passe commande en 1777 de plusieurs milliers de pieds auprès des pépinières royales. Il collectionne dans ses serres chaudes de multiples essences végétales rares. En 1781 ont lieu la construction de la Colonne détruite qui devient l’habitation du propriétaire, puis de la Glacière pyramide, de la Tente tartare et du Rocher.

 

En juin 1785, le plan « définitif » du Désert de Retz, dressé de la main de François de Monville et publié par Georges-Louis Lerouge, est arrêté: une vingtaine de fabriques sur 38 hectares. Il accueille des visiteurs de renom et de nombreuses manifestations : réceptions, concerts, pièces de théâtre.

 

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La Colonne détruite

 

Fabrique principale du Désert de Retz, construite en 1781, elle devint la demeure principale de François de Monville au Désert de Retz, après la Maison chinoise. D’un diamètre de 15 mètres, elle s’élève à 25 mètres environ dans sa partie la plus haute. Des appartements étaient disposés avec recherche et symétrie sur quatre niveaux, distribués par un escalier central hélicoïdal éclairé par une verrière. L’aménagement intérieur était d’un très grand raffinement. Les cheminées en marbre blanc, décorées de feuilles d’acanthes, étaient surmontées de miroirs qui reflétaient le paysage extérieur composé par Monville. Les rideaux étaient en toile de Jouy, les meubles en acajou. Les cuisines étant situées dans les communs, les plats étaient acheminés par un tunnel qui débouche dans la cave.

 

Image d’un nouvel intérêt pour le monde romain et son organisation, cette colonne est comme le vestige d’un temple colossal dont on vient de découvrir le premier élément. Monument sans antécédent, élevé à la veille de la Révolution, il pourrait être le symbole de la ruine prochaine d’un ordonnancement propre au monde européen.

 

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Le Théâtre découvert sous un berceau de grands ormes

 

Aujourd’hui privé de son ombrage, le théâtre a conservé deux pots à feu chinois à pattes de lion encadrant le mur de scène. Ce mur était jadis appareillé d’un bas-relief représentant Bacchus enfant sur son char traîné par deux amours. Dieu romain de la végétation et en particulier de la vigne et du vin, le culte de Bacchus a contribué au développement de la tragédie et de l’art lyrique. Cette scène était abritée jusqu’au milieu du XIXe siècle par de grands ormes formant berceau, vestiges de l’ancienne allée menant à la Porte de Joyenval.

 

Du temps de François de Monville, de nombreuses pièces y étaient jouées. Ce théâtre était aussi destiné à offrir aux spectateurs le décor panoramique d’une nature poétiquement aménagée par l’homme.

 

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La Tente tartare

 

Située sur l’Île du Bonheur, cette tente à armature de bois, reconstruite en 1989, est en tôle peinte à larges rayures turquoise et jaunes et se termine par un dôme « fait en matière siamoise ». Tendue à l’intérieur de toile de Jouy, elle servait de salle d’armes. Elle évoque des contrées lointaines inexplorées, des lieux qui incarnent l’exotisme.

 

Photos: (c) Lankaart

Source: Wikipedia

 



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Rédigé par rafael

Publié dans #PARCS et JARDINS

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