Huysmans - Gustave Caillebotte - Nature morte
Publié le 14 Août 2011
«J’insisterai sur la nature morte ainsi conçue : des oranges, des pommes, dressées en pyramide, dans des compotiers, sur de la fausse mousse, des verres à tailles grossières, des carafes de vin, des bouteilles d’eau de Saint-Galmier, emplissent une toile cirée qui reflète la couleur des objets posés sur elle et perd la sienne propre.
L’effet est encore bien observé ; l’air emplit la pièce, les oranges, les bouteilles ne se détachent pas sur les glus sèches de gratins usités depuis des siècles. Ici, nul repoussoir, nul faux aloi, et l’éclat des fruits ne se concisant pas en des points lumineux distribués sans cause, ne s’exagère ni ne se diminue. Ici, comme dans ses autres œuvres, la facture de M. Caillebotte est simple ; sans tâtillonnage ; c’est la formule moderne entrevue par Manet, appliquée et complétée par un peintre dont le métier est plus sûr et les reins plus forts. »
Huysmans, L’Art Moderne, 1883, Exposition des Indépendants en 1880.
"Devant ces toiles où tant de certitude et de jeunesse se mêlent, je me souviens d’une parole de Claude Monet : - Venise… non… je n’irai pas à Venise… Claude Monet avait raison. Venise n’est pas une ville. Vivante ou morte, une ville nous émeut par les maisons, les hommes et l’atmosphère. Or, à Venise, tous les poètes savent bien qu’il n’y a pas de maisons, mais des palais. Il n’y a pas d’atmosphère, puisqu’un voile rose est posé sur Venise, comme une écharpe autour d’une danseuse. Il y a […]
Peintre français (1830-1903) venu à paris en 1855 pour se consacrer à la peinture il reçoit les conseils de Corot et se lie avec Monet, Cézanne et Guillaumin. Ses envois au salon sont acceptés de 1859 à 1870, sauf en 1861 et 1863, cette année là il exposera au salon des refusés. Après 1870 il participe au mouvement impressionniste. Attiré par la campagne et la nature il est principalement un peintre rustique qui sait avec une très grande poésie, rendre les ambiances changeante de la […]