Gu Kaizhi - Paysage- Récit de la nymphe de la rivière Luo

Publié le 4 Août 2014

Gu zaizhi portrait

      la nymphe

 

Gu Kaizhi ou Kou K'ai-Tche ou Ku K'ai-Chih, surnom: Changkang, nom de pinceau: Hutou, né vers 345 à Wuxi (province du Jiangsu) est mort vers 406 : est l'un des peintres chinois les plus célèbres et l'artiste majeur de l'art chinois au IVe siècle. Connu pour ses portraits réalistes, il est considéré comme le premier grand peintre sur rouleau, alors qu'auparavant les grands peintres exécutaient des peintures murales essentiellement. Il vécut sous la dynastie des Jin orientaux (265-420), au Sud de la Chine. Peintre et poète, il est aussi l'auteur d'un des premiers traités sur la peinture, les Notes sur la peinture du mont de la Terrasse des nuages (littéralement : Traité sur la peinture des nuages et des montagnes), qu'on lie à la naissance de la peinture de paysage.

 

GU zaizhi paysage

Paysage sur rouleau et détails du Récit de la nymphe de la rivière Luo.

 

Ces trois peintures, sur rouleaux horizontaux, mettent en scène des personnages dans un décor réduit au plus strict minimum et où l'espace naturel, absent sur deux peintures, est bien présent dans la troisième, le Récit de la nymphe de la rivière Luo. Le traitement de l'espace, sous les variantes que proposent les versions actuellement conservées de cette peinture, est semblable aux formules que l'on retrouve dans une tombe datée de cette époque et représentant les « Sept Sages de la Forêt de Bambous », tracés dans un relief en brique moulée. Ces reliefs comme les copies des peintures de Gu Kaizhi sont caractérisés par un trait précis, fluide, régulier et fin, sans inflexion, avec de nombreuses zones de rehauts de couleur en à-plat pour les peintures, mais où les figures sont animées d'une subtile énergie, traduite par les ondulations des rubans et des vêtements. La peinture de Gu Kaizhi, considérée comme fondatrice de la peinture sur rouleau, est aussi une peinture à l'origine de la tradition lettrée et où la montagne tout comme la manifestation des sentiments tiennent déjà une grande place. Le paysage, « montagnes et eaux » encore inexistant comme sujet de la peinture, devant être distingué de la montagne, considérée comme lieu de résidence des « immortels » dans la tradition du taoïsme.

 

GU zaizhi paysage détail

 

Récit de la nymphe de la rivière Luo

Cette peinture illustre le texte poétique de Cao Zhi (192-232), prince poète des Jin occidentaux. Ce texte relate sa rencontre romantique avec la nymphe de la rivière en question. Celle-ci lui fait un cadeau et ne le reverra plus jamais.

 

La scène d'ouverture représente le poète, debout sur les berges d'une rivière. La suite se déroule comme un récit pictural continu, même si on retrouve une alternance texte/image. La nymphe et le poète font leur apparition plusieurs fois, ce qui est vraiment une nouveauté et peut-être le résultat d'une influence, d'une connaissance de ce qui a pu se faire dans la peinture des grottes bouddhiques contemporaines. L'art du paysage se développe pour devenir une composante physique cohérente et en continuité à travers les scènes. Mais surtout, ce décor va servir de métaphore visuelle pour appuyer les scènes. Ainsi, dans la scène associée à la description de la nymphe par le poète, les métaphores qu'il utilise sont représentées dans le paysage (deux oies sauvages, un dragon, le soleil, ...). Sur la dernière scène, le poète, debout sur un char, regarde en arrière, ce qui invite le lecteur à se souvenir de sa rencontre.

 

Cette œuvre est donc fondamentale, puisqu'elle marque la mise en place de conventions reprises par la suite.

 

 

GU zaizhi paysage détail (2)

 

GU zaizhi paysage détail (3)

 

GU zaizhi paysage détail (4)

 

Gu KaiZhi luo recit de la nymphe

Source: Wikipedia

 

Rédigé par rafael

Publié dans #CHINE

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P
SUPERBE ! merci
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