Fontainebleau - Demeure des rois et des empereurs

Publié le 4 Août 2013

Paris Fontainebleau chateau (2)

 

Le château royal de Fontainebleau est un château de styles principalement Renaissance et classique, jouxtant le centre-ville de Fontainebleau (Seine-et-Marne), à une soixantaine de kilomètres au sud-est de Paris, en France. Les premières traces d'un château à Fontainebleau remontent au xiie siècle. Les derniers travaux furent effectués au xixe siècle.

Haut lieu de l'histoire de France, le château de Fontainebleau a été l'une des demeures des souverains français depuis François Ier (qui en fit sa demeure favorite) jusqu'à Napoléon III. Plusieurs rois ont laissé leur empreinte dans la construction et l'histoire du château, qui est ainsi un témoin des différentes phases de l'Histoire de France depuis le Moyen Âge.

 

Fontainebleau chateau (5)

 

François Ier décide de faire édifier un logis de style Renaissance à l'emplacement du château féodal, permettant ainsi de moderniser un pied-à-terre proche de la vallée de Bière, le roi prétextant lui-même choisir cet endroit pour la chasse des bêtes « rousses et noires ». Il fait raser la précédente construction, à l'exception du donjon et d'une partie de la courtine nord, et fait appel à des artistes italiens pour assurer la construction et la décoration de son palais. C'est ainsi que sont édifiés un bâtiment dessinant la cour Ovale et un autre situé sur la basse cour ouest, tous deux reliés par une galerie. François Ier vient chasser à Fontainebleau, accompagné de sa cour et de sa favorite, la duchesse d'Étampes, délaissant ainsi plus ou moins le château de Blois, et annonçant le retour progressif de la cour dans les environs de Paris.

 

Fontainebleau chateauFontainebleau chateau (7)
Fontainebleau chateau (6)Fontainebleau chateau (2)

 

Le roi souhaite faire de Fontainebleau un foyer de l'art de la Renaissance : il collectionne les objets d'art, commande des œuvres sur la mythologie, fait venir d'Italie des antiques. Il reçoit des tableaux de la part du pape, collectionne des œuvres de maîtres italiens (La Joconde et La Vierge aux rochers de Léonard de Vinci, la Sainte-Famille, Saint-Michel, et la Belle Jardinière de Raphaël) et fait venir des moules de statues romaines (Laocoon, Apollon du Belvédère...) afin de couler des bronzes.

 

Leonard de Vinci la jocondeGroupe-du-Laocoon-Agesandros.jpg

La joconde, Le Laocoon.

 

Fontainebleau Galerie François Ier (3)

Galerie François Ier

 

Pour la décoration du château, il commet Rosso Fiorentino qui réalise le pavillon de Pomone, le pavillon des « Poesles », la galerie Basse (tous détruits) et surtout la galerie François-Ier (1534-1540). Giorgio Vasari désigne Fontainebleau comme la « Nouvelle Rome » et son école est renommée dans toute l'Europe de l’Ouest. François Ier constitue dans le château une importante bibliothèque, ancêtre de la bibliothèque nationale. Le château de Fontainebleau reçoit, entre le 4 et le 27 décembre 1536, la visite de Jacques V d'Écosse, futur époux de Madeleine de France. C'est en 1539 que François Ier reçoit à Fontainebleau Charles Quint et lui fait visiter son palais, entre le 24 et le 30 décembre.

 

Fontainebleau Galerie François Ier (10)Fontainebleau Galerie François Ier (42)
Fontainebleau Galerie François Ier (9)Fontainebleau Galerie François Ier (25)

Galerie François Ier

fontainebleau chambre de la duchesse d'EtampesFontainebleau Galerie François Ier (21)Fontainebleau Galerie François Ier (2)

Eléments de décors du Château, période Rennaissance.

 

La première école de Fontainebleau voit le jour, elle est constituée d'artiste italiens invités en France par François Ier pour décorer le château de Fontainebleau: Rosso Fiorentino, auquel succède Le Primatice, assisté de Nicolò dell'Abbate.

Ces peintres influencèrent de nombreux artistes français tels que Jean Goujon ou Antoine Caron ou bien Noël Jallier. On associe parfois Benvenuto Cellini, Girolamo della Robbia et d'autres artistes invités par François Ier à l'École de Fontainebleau. Un certain nombre de ces artistes français, influencés par l'art italien, travailleront alors à la décoration intérieure du château d'Écouen en cours d'édification.

 

Fontainebleau salle de bal (3)Fontainebleau salle de bal (2)
Fontainebleau salle de bal (8)fontainebleau chambre de la duchesse d'Etampes (6)

Salle de balle et ancienne Chanbre de la duchesse d'Ecouan.

 

Louis XIV, bien que préférant les demeures situées à l'ouest de Paris et accordant toutes ses attentions au château de Versailles, aime venir à Fontainebleau. Durant son règne, Fontainebleau est considéré comme une demeure du passé, mais reste un symbole de l'héritage des rois de France, et son entretien s'inscrit donc dans la continuité de la monarchie. C'est pourquoi les modifications architecturales restent limitées, mais on observe une profonde rénovation des jardins : entre 1645 et 1646, Anne d'Autriche fait redessiner le jardin de Diane par André Le Nôtre, lequel, avec Louis Le Vau, modifie le Parterre en installant notamment au centre une fontaine de rocaille. C'est en 1661-1662 que Le Nôtre crée le bassin des Cascades.

 

Chateau de fontainebleau empre (15)

 

C'est Napoléon Ier qui fait revivre Fontainebleau à partir de 1804, il le fait meubler, y tient sa cour pour laquelle il fait aménager 40 appartements de maître. Deux soirs par semaine, il fait donner des spectacles d'opéra et de théâtre. Fontainebleau est aussi un lieu de décision politique, comme le montrent la salle du trône et la bibliothèque de travail de l'empereur, qui y reçoit le pape Pie VII le 20 juin 1812 (déjà invité du 25 au 28 novembre 1804 à Fontainebleau pour le sacre de l'empereur) qui y resta enfermé pendant dix-neuf mois et y signera sous pression, le Concordat de Fontainebleau le 25 janvier 1813. Le pape quittera Fontainebleau le 23 janvier 1814.

 

Chateau de fontainebleau empre (12)Chateau de fontainebleau empre (10)Chateau de fontainebleau empre (8)

 

Chateau de fontainebleau empre (9)

 

Source: wikipedia

Photos: Lankaart (c).

 



François Ier décide faire édifier un logis de style Renaissance à l'emplacement du château féodal, permettant ainsi de moderniser un pied-à-terre proche de la vallée de Bière, le roi prétextant lui-même choisir cet endroit pour la chasse des bêtes « rousses et noires ». Il fait raser la précédente construction, à l'exception du donjon et d'une partie de la courtine nord, et fait appel à des artistes italiens pour assurer la construction et la décoration de son palais. C'est ainsi que sont […]


La salle de bal, dite parfois « galerie Henri II », longue de 30 m et large de 10 m, a une superficie qui dépasse 300 m2. À l'origine (sous François Ier), elle était une simple loggia (réalisée sous la direction de Gilles Le Breton) qui ouvrait sur la cour Ovale et les jardins, et qui devait être couverte d'une voûte en berceau, comme en attestent les piles de consoles de retombée des arcs. François Ier puis Henri II décident de la transformer en une grande salle de réception et d'apparat […]


Primatice, L'enlèvement d'Hélène. En 1532, Primatice arrive comme substitut de Guilio Romano auprès de François Ier, à qui il présente les modèles de son maître pour la Tenture de Scipion l’Africain. Le roi de France envoie alors Primatice à Bruxelles superviser la transcription de ces petits patrons à l’échelle définitive. La destinée du peintre bolonais est dès lors liée à celle des derniers Valois. Il retrouve à la cour de France un autre italien, Rosso Fiorentino, arrivé en 1530 sur la […]


Les murs de l'escalier du roi au château de Fontainebleau, sont décorés de scènes érotiques de la vie d'Alexandre le Grand réalisées entre 1541 et 1544 par Le Primatice avec une inspiration évidente des œuvres de Raphaël et de la luxure de François Ier, roi libertin aux nombreuses maîtresses (il en aurait eu 27 à la fois) qui aurait dit selon Brantôme : « Une cour sans dames, c'est comme un jardin sans fleurs ». Les décors furent complétés à partir de 1570 par Niccolo dell'Abate (après la […]


Construite ente 1528 et 1530, elle mesure environ 64 mètres de long et 6 mètres de large, et constituait autrefois un pont couvert jouissant d'ouvertures des deux côtés. Le roi François Ier la fit édifier et décorer, afin de relier ses appartements à la chapelle de la Trinité. Il en gardait les clés et la faisait visiter à ses hôtes de marque. La galerie a été confiée aux Italiens Rosso Fiorentino et Le Primatice qui la décorèrent de façon originale avec des peintures, des lambris, des […]

De la jeune dame qui a vieil mari En languissant et en griève tristesse Vit mon las coeur, jadis plein de liesse, Puisque l'on m'a donné mari vieillard. Hélas, pourquoi ? Rien ne sait du vieil art Qu'apprend Vénus, l'amoureuse déesse. Par un désir de montrer ma prouesse Souvent l'assaus : mais il demande : " où est-ce ? ", ou dort (peut-être), et mon coeur veille à part En languissant. Puis quand je veux lui jouer de finesse, Honte me dit : " Cesse, ma fille, cesse, Garde-t'en bien, à […]
 
 


Galerie de Diane La bibliothèque du château de Fontainebleau, est installée dans la galerie de Diane. Cette galerie dorée autrefois appelée « galerie de la reine » (elle reliait les appartements de la reine et le cabinet de la volière), longue de 80 m et large d'environ 10 m, a été décorée une première fois de scènes illustrant le mythe de Diane, celui d'Apollon, et les victoires du roi, par Ambroise Dubois et Jean de Hoey, sur les attiques en bois des murs et le plafond de la voûte brisée. […]


Grand salon de l'impératrice Le Grand Salon, dit aussi « salon des jeux de la Reine », servait aux XVIIe et XVIIIe siècles de « Grand cabinet de la Reine », avant de devenir salon des jeux sous Marie-Antoinette. En 1804, la pièce devient le deuxième salon de l'impératrice, et redevient salon des jeux à la Restauration. Transformé en salle de billard en 1827, il devient le salon de la reine en 1835, puis le Grand salon de l'impératrice en 1853. Son mobilier fait alterner le style Louis XVI […]


Napoléon Ier fait revivre Fontainebleau à partir de 1804, il le fait meubler, y tient sa cour pour laquelle il fait aménager 40 appartements de maître. Deux soirs par semaine, il fait donner des spectacles d'opéra et de théâtre. Fontainebleau est aussi un lieu de décision politique, comme le montrent la salle du trône et la bibliothèque de travail de l'empereur, qui y reçoit le pape Pie VII le 20 juin 1812 (déjà invité du 25 au 28 novembre 1804 à Fontainebleau pour le sacre de l'empereur) […]

Rédigé par rafael

Publié dans #ART et HISTOIRE de FRANCE

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article