Christo et Jeanne-Claude
Publié le 16 Mars 2012
Christo et Jeanne-Claude, communément Christo, est le nom d'artiste sous lequel est connue l'œuvre commune de Christo Vladimiroff Javacheff (né le 13 juin 1935 à Gabrovo en Bulgarie) et de Jeanne-Claude Denat de Guillebon (née également le 13 juin 1935 à Casablanca au Maroc et décédée le 18 novembre 2009 à New York, des suites d'une rupture d'anévrisme).
Ce couple d'artistes contemporains (« qui emballe la géographie et l'histoire ») s'est rendu célèbre par ses objets empaquetés. Naturalisés américains, ils vivent à New York dans le quartier de SoHo.
Ils utilisent le tissu pour créer des œuvres éphémères en « emballant » des paysages, des monuments, des lieux. Ils pratiquent ensemble le land art (ils entendent intervenir sur des lieux naturels, le « révéler en cachant »).
Les Christo réalisent un travail monumental et éphémère, c’est ce qui marque leur originalité, prendre autant de temps uniquement pour un résultat qui ne durera qu'un court laps de temps. Selon Albert Elsen, « aucun artiste de l’histoire n’a passé autant de temps à voyager pour se présenter lui-même ainsi que son œuvre. Le succès de ses projets auprès du public […] est dû pour une part non négligeable à sa facilité de contact et à ses dons naturels de pédagogue. Il fut le premier créateur à étudier de lui-même l’impact tant humain qu’environnemental de ses projets. La plupart des artistes pensent que l’éducation du public prend trop de temps au détriment de leur travail ». Pour Christo, « l’interactivité verbale avec le public » fait partie intégrante de sa créativité.Toujours selon lui, « son art est le résultat d’une réflexion et d’une intuition esthétique imposée à un environnement naturel et construit ». Pour certains, l’œuvre de Christo ne peut être comprise que lorsqu’on se retrouve face à l’œuvre et que l’on se rend compte de son impact. Pour les Christo, leur œuvre est faite pour impressionner le public et donner de nouvelles visions ainsi qu’un cri de liberté. Quand un monument est emballé, il recouvre une toute autre forme, une toute autre identité, un tout autre prestige : on ne le reconnaît plus. Les Christo recherchent une vision populaire, une popularité de leur art.