Egypte - Portraits du Fayoum époque romaine

Publié le 2 Décembre 2013

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En 1888 Flinders Petrie découvre dans le Fayoum en Egypte de très beaux portraits de l'époque romaine. Par la suite d'autres archéologues,  vont mettre à jour principalement dans le gouvernorat du Fayoum en Égypte, plus de 1000 portraits. Ils datent tous du début de l'ère chrétienne: Ier au IVe siècles, et constituent un portrait des populations de cette région à la fin de l'antiquité.

 

Les portraits du Fayoum sont les seuls spécimens de peinture de chevalets que l'Antiquité nous a légués. Ils éclairent les mutations profondes qui s'opèrent au IIe siècle dans l'empire romain. Les arts locaux, appartenant à une veine populaire, acquièrent une importance croissante, d'une part par l'épuisement des traditions artistiques dans les ateliers métropolitains, d'autre part par le relâchement de l'autorité de l'Urbs sur les possessions lointaines.

 

C'est ainsi que l'orientalisme, longtemps étouffé par la plastique occidentale, prend son essor: il apparaît en effet plus apte à exprimer les inquiétudes d'un monde où évolue au sein de  l'Empire romain une société originale et multimilénaire. Le culte, dès le début de la Rome impériale, de dieux orientaux (Isis, Mithra …), illustre la fascination des romains des premiers siècles de notre ère pour des religions dans lesquelles la mort n'apparaît plus comme l'achèvement du parcourt de l'âme. L'irruption des techniques picturales et des rites romains dans le cérémonial funéraire égyptien illustre autant l'influence romaine en Égypte que l'engouement du monde romain pour les croyances orientales.

 


Ces portraits représentent l'ultime évolution des sarcophages et masques funéraires, avec une influence évidente de l'art romain, et permettent ainsi de retracer l'évolution des techniques picturales d'époques ptolémaïques et romaines et renseignent sur les modes vestimentaires et sur les usages de cette periode. La grande expressivité de ces portraits annonce sans doute l'art copte et n'est pas sans parenté avec ce que sera l'icône byzantine. L'arrivée du christiannisme en Égypte, puis dans toute l'Afrique du Nord marque la fin de cet art héritier des traditions séculaires de l'Égypte ancienne et du culte des morts.

 

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art copte coptic portraits cirage (5) Fayoum portrait (2)


Les portraits du Fayoum étaient peint du vivant du modèle. Placé en correspondance avec la tête du mort, ils étaient glissés dans l'appareil de bandelettes ou plus rarement posés à côté de la momie. Ils étaient réalisés généralement à l'encaustique, mais moins souvent à tempera sur une planchette de bois (tilleul importé, figuier, cèdre, ou sycomore). Le peintre utilisait de la peinture naturelle mélangée à chaud à de la cire d'abeille, avec de l'huile de lin ou de l'œuf. Le mélange ainsi obtenu était appliqué à de la toile de lin ou du bois. Les larges surfaces (fond et vêtements) étaient traîtées à la brosse, et le visage était achevé à la spatule.

 

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 Fayoum portrait (5)Fayoum portrait (8)

 

Source: Wikipedia, RR

 

Rédigé par rafael

Publié dans #ROME ANTIQUITE

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