Egypte - Temple d'Edfou

Publié le 20 Décembre 2011


Ancienne capitale du deuxième nome de Haute Egypte, c'est à Edfou que l'on trouve l'un des temples les mieux conservés d'Egypte.

Commencé sous Ptolémée III Evergète en 237 avant JC, il est une retranscription fidèle du temple classique tel que le décrit Imhotep.

Très étendu à l'origine, il ne reste aujourd'hui que le pylône et le temple principal. Consacré à Horus, à l'intérieur le bas-relief raconte la victoire du fils d'Osiris sur Seth, dieu des enfers.

L'utilisation de la lumière, à l'intérieur du temple, confère à l'ensemble une ambiance très particulière. La transition entre l'extérieur et l'intérieur du temple, puis vers le saint des saints est emblématique d'une maîtrise parfaite de l'espace et de la lumière.

L'impression générale, quand on arrive dans le temple, est saisissante.
J'y suis allé avec mes enfants qui ont été impressionés par la splendeur intérieure du temple.
Pour des enfants qui ont énormément de mal à qualifier les ruines qui parsèment la vallée des rois, Edfou est une révélation. L'ensemble du temple est encore debout et surtout le bâtiment du temple, les salles et galeries périphériques sont encore couvertes par leurs dalles.

La lumière est diffuse, la pénombre omniprésente, la sainteté des lieux encore perceptible. Là, ils comprennent ce qu'était un temple égyptien.


Les salles se succèdent sur un axe qui mène à la salle du sanctuaire d'Horus. Plus on avance, plus les salles sont petites, les colonnades moins nombreuses, la décoration moins ostentatoire. Le plafond baisse progressivement alors que l'on monte peu à peu emmarchement par emmarchement.

Dans la dernière sale, la pénombre règne et on peut accéder à une galerie périphérique. Le long de celle-ci, des salles de prières et de recueillement sont richement décorées de bas reliefs. Des escaliers partent vers le toit, la plupart sont fermées.
Au bout de ces galeries, on débouche sur une immense galerie qui longe la façade arrière du temple. Le long de cette galerie, un immense bas relief raconte la lutte d'Horus et de Seth.

On est vraiment plongé comme nulle part ailleurs dans l'ambiance de cette époque.


Pourtant, le temple datant de l'époque ptolémaïque n'est pas un chef d'oeuvre de pureté. Il n'est que la réplique d'un modèle de nombreuse fois répété, il y a 2.000 ans, entre Imhotep et Ptoléméen III.

C'est comme si, aujourd'hui, on érigeait un temple romain au centre de Paris. Mais la magie est là, puissante et ensorcelante.

Quand on vient des lointaines contrées européennes, on reste saisie par tant de grandeur, de majesté et de maîtrise.


Photos: (c) Lankaart

 

Rédigé par rafael

Publié dans #EGYPTE ANTIQUITE

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