Praxitèle - Venus d'Arles
Publié le 24 Avril 2020
La Vénus d'Arles (du nom du lieu de sa découverte) est une sculpture en marbre dégagée en 1651, lors de la fouille des vestiges romains proches du théâtre antique d'Arles. Elle représente probablement la déesse Aphrodite. À l'époque de sa découverte elle fut l'antique de référence, mais aujourd'hui la restauration effectuée par Girardon au XVIIe siècle suscite des réserves bien que sa portée ait été très exagérée. À ce titre, elle témoigne de l'évolution de la science archéologique. Alors qu'il s'agit vraisemblablement d'une copie romaine, elle constitue l'une des traces majeures de la sculpture du second classicisme grec rattachée à l'œuvre de Praxitèle. On lui reconnaît d'être un type iconographique pour certaines répliques et statues semblables.
Il est généralement admis que la Vénus d'Arles est une statue romaine datant de la fin du Ier siècle av. J.-C. (règne de l'empereur Auguste). On ne connaît pas son artisan mais elle serait la copie d'un original probablement également en marbre, sinon en bronze, due au sculpteur grec Praxitèle trois siècles plus tôt (vers 360 av. J.-C.).
Son identité vénusienne et sa filiation praxitélienne admises et s'agissant d'insérer la Vénus d'Arles dans la longue lignée des Aphrodites de l'antiquité, elle arriverait en conclusion d'un nouveau type apparu en Grèce au début du IVe siècle av. J.-C., alors que la représentation de la déesse avait déjà connu par le passé plusieurs transformations suivant l'évolution de son mythe, y compris une époque de nudité vulgaire (Chypre, Iles de l'archipel). Aphrodite était en effet devenue une divinité virginale, soudain empreinte de gravité, drapée tout du long et parfois diadémée (telles, la Déesse Céleste, l'Aphrodite aux jardins d'Acamène, l'Aphrodite voilée du Parthénon). À l'orée de la période hellénistique, avant que ne s'opère à nouveau le retour au nu intégral.