Bissière

Publié le 18 Janvier 2020

Bissière - Composition 1957

Bissière - Composition 1957

Bissière - Les quatre saisons

Bissière - Les quatre saisons

Roger Bissière (1886-1964) est un peintre français de la nouvelle Ecole de Paris. Dès 1914 il expose à paris et se lie avec André Lhote, Georges Braque; Juan Gris et André Flavory. Il participe dans les années 20 au développement de la revue L'Esprit Nouveau aux côtés de Le Corbusier et Ozenfant. Tout à la fois critique, journaliste, professeur et peintre il est l'un des acteurs du mouvement moderne à Paris dans les années trente. 

Bissière cesse, pendant la guerre, de peindre, pratiquant durant la décennie suivante d'aventureuses activités, « la culture avortée de la lavande » (12 000 pieds) ; « l'élevage romantique du mouton confié à la garde d'une ancienne élève, Charlotte Henschel, rescapée du nazisme et de l'académie Ranson ; l'entreprise forestière avec un compagnon nommé Manessier ; l'élevage de la vache (17 têtes et pas une goutte de lait) ; la transformation d'une Alfa Romeo de course en gazogène ; les fours à charbon de bois ; le déboisage à la jeep... », écrit Walter Lewino.

 

« Dix ans de solitude et de silence c'est long.
Pendant dix ans je n'ai eu pour confidents que moi-même et quelques vaches paisibles que je menais paître le long des prés et des bois, sous le soleil et les nuages. […]
J'ai oublié bien des choses inutiles. J'en ai appris d'essentielles.
Peut-être ai-je appris à regarder en moi-même.
Les bêtes, les arbres, le vent et le soleil, ce qu'aima tant le petit frère d'Assise, tout cela a pris pour moi un sens nouveau, son sens véritable.
Un sens profond, dense et lourd.
Je me suis senti saturé d'un monde d'images et de couleurs dont il fallait absolument s'alléger. […]
Et si quelques-uns, ayant regardé s'attardent et sentent sourdre quelque sympathie pour l'homme que je suis, j'aurai gagné.
Si j'ai perdu et si nul ne me tend la main, je remettrai les miennes dans mes poches, plus profondément »
Roger Bissière

 

Il revient à la peinture dans les années 50. 

« J'ai dû bien mal m'exprimer puisque vous avez conclu que je tenais à être un peintre abstrait. Or je n'ai cessé de répéter que j'étais non figuratif, je me refusais absolument à être abstrait. Pour moi un tableau n'est valable que s'il a une valeur humaine, s'il suggère quelque chose, et s'il reflète le monde dans lequel je vis. Le paysage qui m'entoure, le ciel sous lequel j'évolue, la lumière du soir ou du matin. Tout cela je ne cherche pas à l'imiter, mais inconsciemment je le transpose et le rétablis dans tout ce que je fais. […] Pour moi un tableau abstrait est un tableau raté, toute vie en est absente, c'est comme ceux qui empaillent le monde. »

Roger Bissière

Bissière - Hommage à Théocrite - 1946

Bissière - Hommage à Théocrite - 1946

Rédigé par rafael

Publié dans #ART MODERNE

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