Francesco Salviati

Publié le 15 Octobre 2018

Francesco Salviati
Francesco Salviati
Francesco Salviati

Francesco Salviati naît à Florence en 1510. Son père, Michelangelo de’ Rossi, est fabricant de velours dans cette ville et commence par transmettre son savoir à son fils. Mais Francesco a le goût du dessin, qu’il découvre auprès d’un cousin, l’orfèvre Diacceto. Ce dernier lui montre des dessins de grands maîtres florentins que le jeune homme recopie en cachette. Son don pour le dessin est vite découvert et son père le place en apprentissage chez le père de Diaccetto, également orfèvre.

Au cours de la décennie 1520, Francesco aura pour maîtres le peintre Giuliano Bugiardini (v. 1475-1554) puis le sculpteur Baccio Bandinelli (1493-1560) chez lequel il a pour condisciple le jeune Giorgio Vasari (1511-1574) qui était déjà son ami à Florence. A cette époque Francesco de’ Rossi est surnommé Cecchino. En 1529, il entre dans l’atelier d’Andrea del Sarto (1486-1530), grand artiste de la Haute Renaissance florentine.

A la mort d’Andrea del Sarto, Francesco est recommandé au cardinal Giovanni Salviati (1490-1553), apparenté aux Médicis, qui veut s’attacher un jeune artiste. Il rejoint Rome. Le cardinal lui accorde un logement et une pension mensuelle de quatre écus. Le jeune peintre peut également partager la table des gentilshommes du cardinal. Du fait de la protection du cardinal, Francesco de’ Rossi est alors surnommé Cecchino Salviati, mais il est aujourd’hui connu sous le pseudonyme de Francesco Salviati.

Il est utile de rappeler que de 1521 à 1528, l’Italie est dévastée par la guerre. François 1er, l’empereur Charles Quint et le pape sont les principaux acteurs des conflits successifs qui se soldent en 1528 par le sac de Rome par les troupes impériales. La peste succédant aux massacres, la ville voit sa population divisée par cinq. Beaucoup d’artistes ont fui Rome au moment où Francesco Salviati y arrive.

En 1539, Salviati quitte Rome pour rejoindre Florence et revoir sa famille. Il poursuit ensuite son voyage vers Venise où, selon Vasari, il est accueilli par le patriarche Grimani, haut dignitaire religieux, pour lequel il peint un tableau octogonal représentant Psyché recevant des offrandes. Il poursuit quelque temps la réalisation de sujets religieux à Venise, mais rejoint Rome au printemps 1541 où il continue à peindre.

En 1544, il repart pour Florence afin de travailler pour la cour de Cosme 1er de Médicis (1519-1574). Il peint, entre 1543 et 1545, au Palazzo Vecchio, son premier grand cycle de fresques, Histoires de Camille. Il s’agit d’illustrer des épisodes de la vie du général romain Marcus Furius Camillus (v. 446-365 av. J-C) à partir de la biographie écrite par Plutarque. Salviati collabore également à la manufacture de tapisseries créée par Cosme 1er.

En 1548, il rejoint à nouveau Rome. Il se consacre à des cycles de fresques, dont en particulier : Histoires de David au Palais Sacchetti et Célébration de la famille Farnèse au palais Farnèse.

Entre 1556 et 1558, Salviati séjourne en France où le cardinal Charles de Lorraine (1524-1574), membre de la famille de Guise, le convie à décorer le château de Dampierre, acquis en 1551 par le cardinal. Cet édifice ayant été agrandi et entièrement rénové au 17e siècle, il ne reste rien des fresques de Salviati.

De retour à Rome, Salviati travaille pour le pape Pie IV (1499-1565) à la décoration de la Sala Regia du Vatican et réalise des portraits. Il meurt le 11 novembre 1563. Il est inhumé à Rome, dans l’église San Girolamo della Carità, près du palais Farnèse.

Rivagedeboheme

« Le Salviati était d’un caractère affable, mais soupçonneux et crédule à l’excès. Il avait l’esprit vif, subtil et pénétrant. Quand il se mettait à parler de quelques artistes, sérieusement ou en plaisantant, il ne manquait jamais de les égratigner un peu, et, parfois, il les écorchait jusqu’au vif. Il aimait la société des savants et des grands personnages, et témoigna toujours de l’aversion pour les artistes du commun, lors même qu’ils n’étaient pas dépourvus de mérite. Il fuyait les médisants, et, dès que la conversation tombait sur eux, il les déchirait sans pitié. Il avait surtout en haine les fourberies dont les artistes se rendent quelquefois coupables : c’était un sujet qui ne lui prêtait que trop à dire et sur lequel il avait appris bien des choses en France. Afin de chasser la mélancolie qui l’obsédait, il allait parfois se délasser avec ses amis, et il s’efforçait d’être gai. Du reste, son humeur irrésolue, soupçonneuse, solitaire, ne fit de mal qu’à lui-même. »
 

Vasari

Rédigé par rafael

Publié dans #RENAISSANCE ITALIE

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