Géricault - Le Chasseur - Henry Houssaye

Publié le 9 Avril 2018

Géricault - Le Chasseur

Géricault - Le Chasseur

 « D’où cela sort-il ? dit David en voyant le Chasseur le jour de l’ouverture du Salon. Je ne reconnais point cette touche. » En effet ce furieux mouvement, cette pittoresque distribution du clair obscur, cette touche large et énergique, cet accent si personnel, pouvaient étonner le peintre des Sabines. Il eût dû cependant être préparé à la révolution qui allait s’accomplir dans l’art ; déjà les tableaux de Gros la faisaient pressentir. Le début de Géricault, encore qu’il surprît un peu, fut bien accueilli par le public et par la critique. Delécluze écrivait : « Le mouvement du cheval et celui du cavalier, un peu forcés peut-être, annoncent une grande vivacité d’exécution. L’ouvrage est rendu avec chaleur et avec une facilité rare, et le pinceau ne laisse à désirer qu’un peu plus de fermeté dans quelques parties. » Bien que pauvrement rédigé, le jugement de Delécluze était celui d’un vrai critique. D’un si grand effet que soit le Chasseur chargeant, ce premier tableau de Géricault est en somme plus enlevé que fait. Ce n’est point encore la touche large, ferme et précise qu’on admire dans le Carabinier à mi-corps et dans le Radeau de la Méduse. "

Henry Houssaye

Rédigé par rafael

Publié dans #ROMANTISME ET NEOGOTHIQUE

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