Dali - La bataille de Tétouan
Publié le 10 Mai 2018
Opposant le Sultanat du Maroc au Royaume d’Espagne, la célèbre bataille de Tétouan a été une des grandes conquêtes de l’Espagne en 1860. Peinte une première fois en 1862 par Mariano Fortuny, peintre orientaliste très attaché au Maroc, elle est réinterprétée en 1962, 100 ans après, par Salvador Dali.
En août 1859 les Espagnols installent des fortifications à l’extérieur de Sebta. Les tribus locales passent alors à l’action vivant cela comme une véritable provocation. Après plusieurs attaques, l’Espagne digère mal l’affront et demande au Maroc d’y remédier. Le sultan Mohammed ben Abderrahmane, qui hérite du trône à cette même période, refuse d'accéder à la demande des Espagnols, déclarant ainsi la guerre. Finalement, après plusieurs affrontements, dont la bataille de Tétouan en janvier 1860, le Sultanat du Maroc, s’avoue vaincu le 26 avril de la même année.
Envoyé par le gouvernement espagnol en Afrique du Nord afin de peindre les évènements importants du conflit dès 1859, le peintre catalan Mariano Fortuny a dépeint la bataille de Tétouan comme un reporter de guerre immortalise les conflits.
Chroniqueur de l’expédition, il développe une incroyable fascination pour la brillance des couleurs africaines. Perfectionniste, il passe 2 ans, entre 1862 et 1864, à magnifier la toile qui restera pourtant inachevée.
Salvador Dali choisit précisément ce tableau pour rendre hommage au maître Fortuny, l’un des peintres espagnols les plus admirés par ses contemporains.
C'est vers 1918 que naît l'intérêt de Dali pour Mariano Fortuny. Il lui fallut près de 45 ans pour lui rendre hommage en remaniant, avec cette technique qui lui est propre, La Bataille de Tétouan.
La technique de Dali a nourri son mythe. Ici, l’œuvre est très académique, Dali matérialisant sa revendication d’appartenance à la tradition historique espagnole, chrétienne et monarchique. Marie-Annick Sékaly décrit l'attitude du peintre espagnol comme "un hommage réactionnaire, comique et néanmoins impressionnant".
Les couleurs sont chaudes dans les nuances d’ocres. Une armée de cavaliers, sans visage, se précipite sur nous. Ils sont désordonnés et viennent de toute part. En haut à gauche un cheval au fusil semble être prêt à nous tomber dessus et sur la droite c’est une main de soldat brandissant une épée très aiguisée qui entoure une armée sortie des nuages. Enfin, au centre, majestueuse, Gala, la muse, est représentée telle une vierge prête à porter secours aux combattants espagnols.
Source: Telquel.ma
Dali - Jardin de la Villa de Portlligat - LANKAART
C'est dans la baie de Portlligat, au nord de Cadaqués que Salvador Dali et sa femme Gala, s'installent dès 1932. Ils achètent plusieurs petites maisons de pêcheurs qu'ils rénovent pour en fair...
http://www.lankaart.org/article-dali-jardin-de-la-villa-de-portlligat-74419130.html