Peintures de la Terre d’Arnhem - Australie

Publié le 24 Février 2018

Peintures de la Terre d’Arnhem - Australie
Peintures de la Terre d’Arnhem - Australie
Peintures de la Terre d’Arnhem - Australie

Peintures de la Terre d’Arnhem - Australie

 

 "Il semblerait qu’avant l’arrivée des premiers collectionneurs dans le nord-est de la Terre d’Arnhem, les écorces peintes aient surtout été réalisées à l’occasion de certaines phases initiatiques, comme supports à la révélation des motifs sacrés (likan miny’tji) du groupe (Morphy 2007). Les premiers « tableaux sur écorce » yolngu s’inspirent clairement de la peinture corporelle, tant par leur composition que par leur taille, qui ne dépassait guère celle d’un torse humain. Kupka déplore d’ailleurs l’agrandissement des panneaux peints qu’il observe dans la mission de Yirrkala, évolution qu’il considère comme « dangereuse » pour l’intégrité des peintures et qui témoigne selon lui de l’influence néfaste de certains collectionneurs précédents. Les motifs (miny’tji) dessinés sur l’écorce et sur la peau – deux surfaces épidermiques qui portent d’ailleurs le même nom (barrwarn) – recouvrent aussi les objets secrets rangga, eux-mêmes conçus comme les « os » (ngarraka) des êtres totémiques wangarr ou les « os » des clans. Les motifs les plus sacrés sont appelés likan miny’tji,le mot likan signifiant « coude », « branche », « baie maritime » ou « croissant de lune », soit la propriété de tout ce qui s’articule (Keen 1994). Ils sont dits manifester le pouvoir spirituel (marr) des ancêtres (Thomson 1975). Peints sur le corps, les écorces et les objets rituels secrets, ils figurent l’articulation (likan) qui existe entre « l’extérieur » (warrangul) et « l’intérieur » (djinawa) de la réalité, la relation substantielle entre des clans, des êtres totémiques et des sites géographiques. Seuls les peintres confirmés détenaient l’autorité rituelle requise pour « faire sortir » dans le domaine public (garma), ouvert et extérieur (warrangul), des images précédemment réservées au domaine secret (ngärra), fermé et intérieur (djinawa) [De Largy Healy 2010]. "

Source: gradhiva

Peintures de la Terre d’Arnhem - Australie

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Rédigé par rafael

Publié dans #ART PREMIER OCEANIE

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