Fabre - La mort de Narcisse

Publié le 3 Février 2018

Fabre - La mort de Narcisse - Musée Fabre Montpellier - 1814

Fabre - La mort de Narcisse - Musée Fabre Montpellier - 1814

« Monsieur Fabre,(…), doit être loué comme un homme très capable. Il peint avec goût et avec un très bon coloris brillant. Il peint aussi de temps en temps des paysages avec de petits personnages historiques dans le goût de Poussin »

Hackert (grand paysagiste allemand du XVIIIème siècle) à Goethe dans un correspondance (1806).

Fabre est considéré comme un paysagiste à part entière à l'instar d'autres de ses contemporains tels que Valenciennes, Bertin ou Demarne qui poursuivent sous l'Empire une brillante carrière. Le paysage occupe une part non négligeable de l'activité du peintre montpelliérain. Plusieurs indices montrent l'intérêt fondamental de l’artiste pour le paysage. En premier lieu, les dessins, et ce dès les années romaines, comme en attestent les correspondances des directeurs de l’Académie, parlant d’un coup de soleil attrapé par le jeune Fabre lors de séances en plein air.

Fidèle à l'enseignement de Valenciennes dont il achète les Eléments de perspective pratique dès leur parution en 1801, Fabre ne cesse de pratiquer le dessin sur le motif, en particulier dans ce vaste parc des Cascine, aménagé au XVIIIème siècle et situé à l'ouest de Florence sur la rive droite de l'Arno. Le grand nombre d'études, conservées au musée Fabre, exécutées dans la campagne florentine, et de nombreux tableaux, y compris les portraits, prouve la persistance de l’intérêt de Fabre, tout au long de sa carrière, pour la représentation de la nature. C’est ainsi qu’il peut continuer à travailler son métier de peintre, toujours avec un réalisme scrupuleux et un désir d’élever le genre vers la peinture d’histoire. L'Extase de Sainte Madeleine, réalisé en 1805, montre notamment, à travers le choix d'un sujet sacré et édifiant, la volonté d'anoblir et de représenter la nature comme un sujet historique. Ces éléments placent d'emblée Fabre dans la lignée des grands maîtres du paysage classique du XVIIème siècle. Plusieurs tableaux parmi les plus connus, du Portrait d’Allen Smith (Fitzwilliam Museu à Cambridge), à La Mort de Narcisse (Musée Fabre à Montpellier) permettent d’envisager toutes les recherches que l’artiste a pu mener dans ce domaine, allant du romantisme nordique à un classicisme témoignant de sa dévotion envers les grands modèles du passé comme Dughet et Poussin.

 

Source: Musée Fabre

Fabre - La mort de Narcisse - Musée Fabre Montpellier - 1814 - Détail

Fabre - La mort de Narcisse - Musée Fabre Montpellier - 1814 - Détail

Rédigé par rafael

Publié dans #NEO-CLASSICISME

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