Laurent Gaudé
Publié le 11 Septembre 2016
Laurent Gaudé est né le 6 juillet 1972 à Paris, c’est l’un des écrivains français les plus talentueux de sa génération. Il a obtenu le prix Goncourt des lycéens et le prix des libraires avec La Mort du roi Tsongor en 2002. Et en 2004, il est lauréat du prix Goncourt pour son roman Le Soleil des Scorta.
Sa première pièce de théatre, Combat de possédés, paraît en 1999. Elle sera jouée en Allemagne et lue au Royal National Theatre de Londres. La seconde pièce de Laurent Gaudé, publiée en 2000, est Onysos le Furieux, Il s'agit d'un monologue épique, écrit en seulement 10 jours au printemps 1996. Laurent Gaudé a aussi écrit d'autres pièces de théâtre dont Pluie de Cendres, Cendres sur les mains, Médée Kali, ou encore Le Tigre bleu de l'Euphrate.
En 2002, La Mort du roi Tsongor, son deuxième roman, lui vaut d'être cité pour le prix Goncourt et surtout d'être récompensé par le prix Goncourt des lycéens et le prix des libraires. Deux ans plus tard, il remporte le prix Goncourt ainsi que le prix du jury Jean-Giono avec son roman Le Soleil des Scorta qui sera également un succès de librairie (80 000 exemplaires vendus entre la parution du roman et l'attribution du prix Goncourt en 2004).
La Mort du roi Tsangor
Ce roman tragique raconte l'histoire du suicide d’un roi face à la guerre et l’amour. L'histoire folle de deux hommes qui s’affrontent pour une femme, Samilla, dans un décor et un lieu hors du temps, hors du monde. Evocation des tragédies grecques, ce roman marque le début de la carrière de Laurent Gaudé.
Ecoutez nos défaites
Un agent des services de renseignements français gagné par une grande lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des commandos d'élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le chemin d'une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé scandent leurs parcours – le général Grant écrasant les Confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l'envahisseur fasciste... Un roman inquiet et mélancolique qui constate l'inanité de toute conquête et proclame que seules l'humanité et la beauté valent la peine qu'on meure pour elles.
Le Soleil des Scorta
Le Soleil des Scorta est un roman écrit par Laurent Gaudé publié chez Actes Sud le 1er août 2004 et ayant remporté le prix Goncourt la même année, constituant le premier prix prestigieux obtenu par les éditions Actes Sud. Ce roman a également reçu le prix du roman populiste et le prix du jury Jean-Giono en 2004.
Le massif du Gargano dans les Pouilles – qui constitue le décor rude et aride du roman – et en particulier les villes de Monte Sant'Angelo et surtout de Peschici, où réside une partie de l'année Laurent Gaudé et dont la femme est originaire1, ont servi de source d'inspiration à l'auteur pour décrire la vie quotidienne d'un petit village du sud de l'Italie. Le roman reçoit un excellent accueil auprès du public et des libraires avant d'être récompensé par le prix Goncourt en novembre 20042.
Au sujet de la genèse de son roman, Laurent Gaudé a déclaré : « Je m'étais fixé un pari : me lancer dans un livre dont le sujet principal serait une descente aux enfers alors que le début du roman se déroulerait dans un monde contemporain, réaliste au possible ». L'auteur a précisé que ce qui l'a intéressé était aussi de décrire sa propre vision des enfers dans ce roman, sans se baser sur les récits chrétiens, bouddhistes, ou autres.
« Les quarantaines de pages qui concernent la descente aux enfers, je les ai écrites rapidement, joyeusement et avec plaisir ». Cependant, l'auteur a beaucoup travaillé toute la partie du roman précédant cette séquence, pour que le lecteur aborde la descente aux Enfers « en y croyant » : l'enchaînement des évènements a été modifié plusieurs fois. L'un des éléments retenus a été d'introduire des personnages étranges s'exprimant avec conviction sur des sujets en lien avec la mythologie, comme le professore Provolone.
Questionné sur la violence de certaines séquences de son roman, Laurent Gaudé a déclaré : « d'un point de vue littéraire, de la force des images et de la densité, je trouvais qu'il fallait quelque chose de très rude pour commencer l'histoire [référence au sort que subit Toto Cullacio]. Comme un écho à l'émotion que provoque la mort absolument absurde, injuste et révoltante de cet enfant ».
Alexandre se meurt, Alexandre n'est plus. L'empire vacille, tout gravite pour quelque temps encore autour de la figure vénérée et de son corps sans vie. Les voix entrecroisées des vivants et des morts font entendre le souvenir des combats partagés, des conquêtes glorieuses, des rêves inachevés. Les proches parents craignent pour leur vie, les proches combattants convoitent les dépouilles de l'empire, et le fidèle Ericleops, dépêché par l'empereur, trouvera, au-delà de sa propre mort le chemin du Gange et de l'ultime conquête.
Ce roman a été écrit par Laurent Gaudé immédiatement après l'obtention du prix Goncourt en 2004 pour Le Soleil des Scorta. Il met en scène à nouveau le sud de l'Italie, cette fois-ci il décrit le phénomène d'immigration clandestine en provenance d'Afrique du Nord vers l'île italienne de Lampedusa qui a pris de l'ampleur à partir de 2004-2005.
Le roman est divisé en treize chapitres qui entremêlent alternativement les histoires des différents protagonistes.