Courbet - Le Désespéré - Autoportrait

Publié le 19 Juin 2015

Courbet - Le Désespéré - Autoportrait
Courbet El desesperado - L'home desesperat

Le Désespéré est un tableau du peintre français Gustave Courbet réalisé entre 1843 et 1845. C'est un autoportrait de l'artiste sous les traits d'un jeune homme qui regarde le spectateur avec désespoir. Durant les années 1840, Courbet réalise des portraits et essentiellement des autoportraits. Il passe son temps au Louvre à recopier Ribera, Zurbaran, Velasquez ou Rembrandt1 qui influencèrent les débuts de son oeuvre. On pense que cette peinture a été réalisée peu après son installation à Paris. Elle le montre « désespéré » mais surtout jeune et beau. Courbet tenait beaucoup à cette toile puisqu'il l'emmena en exil avec lui en Suisse. Le docteur Paul Collin au chevet de Courbet durant ses derniers jours, décrit l'atelier du peintre et, plus particulièrement, "un tableau représentant Courbet avec une expression désespérée et qu’il avait intitulé pour cette raison Désespoir".


L'oeuvre est un autoportrait de Gustave Courbet qui se représente de face, en gros plan, la bouche entre-ouverte et le regard plongeant dans celui du spectateur. Ses yeux sont écarquillés et ses deux mains semblent s'arracher les cheveux. La pâleur du visage contraste avec la noirceur des cheveux et de la barbe. La source lumineuse vient de la gauche et accentue les contrastes. Le personnage semble sortir de la toile. Courbet adopte un format paysage (horizontal et rectangulaire) alors que traditionnellement les portraits utilisent le format portrait (vertical). L'approche Romantique du portrait était attachée à l'expression de l'émotion. Ce portrait s'inscrit dans cette tendance et Courbet, même s'il n'était pas un peintre romantique, a réalisé ses première toiles sous cette influence.


On ignore si le désespoir du personnage est celui de l'artiste ou bien s'il s'agit d'un exercice théorique. Cet homme que l'on disait amoureux de la vie voulait-il montrer là son côté sombre, comme il le révélait à son ami et protecteur Alfred Bruyas : "Avec ce masque riant que vous me connaissez, je cache à l’intérieur le chagrin, l’amertume, et une tristesse qui s’attache au cœur comme un vampire" ?

Source: Wikipedia

Rédigé par rafael

Publié dans #NATURALISME et IMPRESSIONISME

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