Ur - Tombes royales
Publié le 11 Juillet 2015
De 1922 à 1934, l’archéologue C. Leonard Woolley a fouillé le site de l’ancienne cité sumérienne d’Ur. Parmi les 1800 tombes qu’il a découvertes, il y avait 16 tombes qui contenaient des objets très précieux. Il les appelait les « tombes royales ».
Les 16 tombes royales, construites en pierre ou en brique et voûtées en encorbellement, recelent de grandes quantités d’objets : vases et coupes d’or et d’argent, poignards d’or à pommeau d’argent ou lapis-lazuli, lyres décorées de têtes de taureau, statuette du « bélier pris dans le buisson » en bois plaqué d’or et de lapis-lazuli, l’étendard d'Ur en nacre sur fond de lapis-lazuli, diadème de feuilles d’or, boucles d’oreilles en or massif, collier d’or, de lapis, et de cornaline de la reine Pû-abi, perruque du roi Meskalamdug, façonnée dans une seule feuille d’or ciselée.
À Ur, le personnel du roi l’accompagne dans l’au-delà : 59 hommes, 19 femmes et deux chariots à 6 bœufs dans la tombe appelée « chambre du roi », 2 personnes dans le caveau de la reine Pû-abi et 10 femmes, 5 soldats et un char attelé de 2 bœufs dans le corridor d’accès, 68 femmes et 6 hommes dans le « grand puits de la mort ». Il ne s’agit pas d’exécutions, mais plutôt de suicides collectifs, les individus tenant généralement une petite coupe qui a sans doute contenu le poison qu’ils s’étaient administré eux-mêmes. C’est sur le corps des êtres humains que les animaux ont été ensuite sacrifiés. Ce rite d’accompagnement est pour le moment unique en Mésopotamie.